Pas d’accord sur des salaires minimums plus élevés au sein du Groupe des Dix

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Les partenaires sociaux, réunis au sein du Groupe des Dix mercredi matin, ne sont pas parvenus à un accord sur une hausse des salaires minimums. Entretemps, la perte pour les travailleurs se trouvant dans cette situation peut désormais aller jusqu’à 90 euros.

Syndicats et employeurs s’étaient réunis afin de négocier divers dossiers, dont celui sur le salaire minimum. Son augmentation a été inscrite dans l’accord interprofessionnel conclu au printemps dernier mais ne satisfait pas la FGTB. Le syndicat socialiste a estimé que la hausse en question, de 1,1%, était insuffisante. Le sujet est revenu à la table des discussions ces dernières semaines mais sans succès jusqu’à présent. De nouvelles négociations pourraient avoir lieu dans les prochaines semaines.

Vu l’absence d’accord, la perte financière pour les 68.000 personnes touchant un salaire minimum pourrait atteindre jusqu’à 90 euros, a tweeté Marc Leemans, le président de la CSC, à l’issue de la réunion du Groupe des Dix. Même son de cloche de la part de son homologue libéral de la CGSLB Mario Coppens: “Fin novembre, la perte pour les salaires minimums aura atteint 90 euros”. Le syndicat chrétien espère qu’un accord pourra être conclu la semaine prochaine afin qu’ils puissent tout de même augmenter de 1,1% au 1er novembre. Celui-ci devrait être conclu au sein du Conseil national du travail. “Les textes y sont prêts. Nous sommes prêts à le signer. Nous espérons à présent que chacun va bien réfléchir et suivra rapidement”, confie Marc Leemans. La FGTB n’a toutefois pas encore reçu de mandat jusqu’à présent pour approuver la hausse de 1,1%.

Le syndicat socialiste en veut en effet davantage. “Nous souhaitons aussi plus mais ne voulons pas rater cette première augmentation”, réagit le président de la CSC à cette position, qu’il estime “incompréhensible”. La FGTB se réunira le 22 octobre (mardi prochain) afin d’examiner l’évolution du dossier, indique sa secrétaire générale Miranda Ulens. Le syndicat socialiste entend ne pas lier cette problématique à celle de la durée du préavis (où une partie des longues durées de préavis sont utilisées pour guider les personnes vers un nouvel emploi). Un point de vue que ne suivent pas les bancs patronaux, déplore-t-elle.

La Fédération des entreprises de Belgique (FEB) conteste que le patronat lie les deux dossiers. Ils sont joints à la suite du précédent accord interprofessionnel sur les salaires, rappelle-t-elle. “Nous ne bloquons rien. Nous ne lions rien. La balle est maintenant dans le camp de la FGTB. Tous les autres partenaires sont prêts à approuver une augmentation de 1,1% au sein du CNT”, affirme son administrateur délégué Pieter Timmermans. La FEB veut également négocier une nouvelle augmentation de ces salaires minimums, à condition qu’une compensation soit versée pour les coûts supplémentaires supportés par les employeurs et que l’on aboutisse à une solution pour les durées de préavis.

Les débats de mercredi se sont, semble-t-il, déroulés dans une ambiance tendue. La FEB n’a en effet pas apprécié que la FGTB soit venue manifester lundi devant ses locaux, sans l’en avertir et en pleines négociations.

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