Pas d’accord au sein du Groupe des Dix sur la flexibilité dans les entreprises
Aucun accord n’a encore été trouvé dans les négociations entre les employeurs et les syndicats au sein du Groupe des Dix concernant la flexibilité dans les entreprises, a confirmé Thierry Bodson (FGTB) lundi soir.
“C’est vraiment dommage. On voulait vraiment avoir un accord. Sur les mesures à prendre, nous étions quasiment parvenus à un accord mais le côté patronal souhaite un accord uniforme. Or, la situation est et sera encore à l’avenir complètement différente d’un secteur à l’autre”, a souligné le président du syndicat socialiste.
De leur côté, les organisations patronales ont également fait part de leur regret de ne pas avoir abouti à un accord. “Malheureusement, il n’a pas été possible de parvenir à un accord car les syndicats exigeaient entre autres un système de négociations en cascade interminable. Cela comporte plusieurs risques, notamment: les mesures peuvent entrer en vigueur tardivement, être différentes pour chaque secteur et donc potentiellement discriminatoires”, peut-on lire dans un communiqué envoyé lundi soir.
À la fin de la semaine dernière, les syndicats et les employeurs ont négocié un ensemble de mesures exceptionnelles pour faire face aux menaces de réduction du personnel dues au variant Omicron. Ils se sont finalement séparés vendredi sans accord. Les négociations se sont poursuivies lundi, mais sans accord final.
Les employeurs ont insisté, entre autres, sur une plus grande flexibilité des heures supplémentaires pour les travailleurs et la possibilité d’attirer du personnel supplémentaire. Cela concerne, par exemple, les jobs étudiant, le personnel intérimaire mais aussi les retraités. Les syndicats craignent que la flexibilité supplémentaire ne devienne structurelle.
La FGTB a sondé les secteurs au travers de ses centrales ce week-end afin de vérifier l’influence du variant Omicron sur l’absentéisme au travail. Actuellement, aucun secteur ne fait cependant part d’un problème de réduction de personnel urgent et important, a rappelé le président du syndicat socialiste. Le front commun syndical a maintenant proposé aux employeurs de réexaminer la situation dans les dix jours.
Le gouvernement va maintenant être informé de l’impasse au sein du Groupe des Dix et c’est donc lui qui va devoir prendre une décision ou demander une nouvelle concertation entre patrons et syndicats.