Panama Papers: 12 chefs d’État et 732 Belges exposés

© Knack.be

Les bénéficiaires se trouvant derrière plus de 214.000 sociétés offshore situées dans 21 paradis fiscaux sont révélés dimanche soir par plusieurs médias belges en partenariat avec l’International Consortium of Investigative Journalists (ICIJ). Douze chefs d’Etat seraient en difficulté, et 732 Belges exposés.

Les informations émanent d’une énorme fuite de documents financiers 1.500 fois plus vaste que WikiLeaks en 2010, selon Le Soir. Des révélations frapperaient le Premier ministre d’Islande, qui a caché durant la crise financière qu’il possédait via une société offshore des obligations bancaires émises par les trois grandes banques qui ont mis l’Islande en difficulté en 2008.

La président russe Vladimir Poutine est également éclaboussé, tout comme le footballeur Lionel Messi. Sont également épinglés: le Premier ministre du Pakistan Nawaz Sharif, le roi Salman d’Arabie saoudite, le président argentin Mauricio Macri, le président ukrainien Petro Porochenko, l’ancien Premier ministre irakien Ayad Allawi ou son homologue ukrainien Pavlo Lazarenko, etc.

En Belgique, 732 Belges se partagent 1.144 sociétés écrans, annoncent Le Soir, Knack, MO* et De Tijd. Il s’agit de “grandes fortunes, artistes, nobles et héritiers, médecins et pharmaciens, comptables et experts fiscaux, rois du textile, académiques et quelques hommes de médias, des diamantaires et capitaines d’industrie et quelques repris de justice connus”, précise Le Soir.

Les sociétés offshore belges sont basées principalement dans les îles vierges britanniques (539), au Panama (314) et aux Seychelles (177), selon le Tijd. Les détenteurs belges de ces sociétés sont principalement regroupés dans la Région bruxelloise (178), Anvers (161), le Brabant flamand (47), puis la Flandre occidentale (35)… La Wallonie serait moins concernée, selon De Tijd. Il existerait des dossiers dans chaque province et des détenteurs de sociétés offshore dans pas moins de 207 des 589 communes du pays, dit encore Le Soir, qui compte multiplier les révélations à partir de lundi.

“Ces révélations montrent à quel point des pratiques nocives et la criminalité sont profondément enracinées dans les places offshore”, selon Gabriel Zucman, un économiste de l’université de Californie à Berkeley cité par l’ICIJ.

Au centre de cette toile d’araignée se trouve un bureau d’avocats panaméen, la société Mossack Fonseca. Elle aurait créé des offshores depuis les années septante pour ses clients.

Partner Content