Notation : la Belgique dégradée par Fitch ?

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La Belgique a-t-elle échappé aux foudres de Standard & Poor’s pour tomber sous celles de Fitch Ratings ? L’agence de notation menace en effet notre pays, parmi plusieurs de la zone euro, de revoir à la baisse sa note financière d’ici la fin du mois.

Fitch Ratings devrait abaisser la note de plusieurs pays de la zone euro d’ici la fin du mois de janvier, dont l’Italie, qui pourrait voir sa note abaissée de deux crans, ont indiqué mercredi des responsables de l’agence d’évaluation financière à Milan. La Belgique est également menacée.

Le 16 décembre, Fitch avait indiqué qu’elle envisageait d’abaisser d’ici fin janvier la note de l’Italie et de cinq autres pays de la zone euro (Espagne, Belgique, Slovénie, Chypre et Irlande). “Nous nous attendons à ce que l’examen amène à la dégradation d’une majorité de ces Etats”, a déclaré Edward Parker, un haut dirigeant de l’agence, en marge d’une conférence organisée par Fitch à Milan.

Standard & Poor’s n’a en revanche pas abaissé la note de la Belgique, qui conserve pour l’heure sa note AA, la troisième meilleure possible, assortie toutefois d’une perspective négative.

Italie : une dégradation de deux crans est “l’une des options”, pour Fitch

Interrogé sur la possibilité d’une dégradation de la note de l’Italie de deux crans, Alessandro Settepani, un autre dirigeant de l’agence, a déclaré de son côté que c’était l'”une des options possibles”.

Une autre des trois grandes agences, Standard & Poor’s, a abaissé vendredi la note de neuf pays de la zone euro, dont la France (qui a perdu son précieux AAA) et l’Italie (dont la note a été dégradée de deux crans, à BBB+).

Edward Parker a toutefois assuré que Fitch ne s’attendait pas à ce que l’Italie se retrouve dans une situation de défaut de paiement. Selon lui, l’Italie, qui croule sous une dette publique colossale et a un potentiel de croissance faible, dispose tout de même de bons fondamentaux comme un déficit budgétaire limité et un secteur privé solide.

Le responsable de Fitch a estimé par ailleurs que l’Italie était trop grande pour faire faillite, ce qui obligerait ses partenaires européens à tout faire pour éviter un tel scénario.

Le 10 janvier, lors d’une conférence organisée à Londres par Fitch, David Riley, chargé de superviser la notation des dettes souveraines au sein de l’agence, avait déjà indiqué qu’il y avait “une chance significative” pour que la note de l’Italie soit de nouveau abaissée d’ici la fin de janvier. Fitch avait déjà abaissé la note de l’Italie d’un cran début octobre, à A+.

Trends.be, avec Belga

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