Michel promet de “toucher les mouvements de capitaux, les mouvements financiers”

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Le Premier ministre Charles Michel (MR) affiche, dans une interview à La Libre Belgique et à la Dernière Heure, la volonté du gouvernement de “travailler dans les mois qui viennent à une réforme fiscale plus substantielle”. Dans ce contexte, il promet une taxation plus importante du capital, l’une des revendications des syndicats.

“Sur la taxation du capital, on dit tous la même chose au gouvernement. Je vais être très clair. Est-ce qu’on doit toucher les mouvements de capitaux, les mouvements financiers ? Oui. Et on a commencé à le faire de manière substantielle. Est-ce qu’on doit faire plus et mieux ? Oui, on va faire plus et mieux que cela. Quelles mesures fiscales ? Le prochain rendez-vous à cet égard, c’est le contrôle budgétaire de début 2015, au plus tard en mars”, affirme-t-il.

La taxation des plus-values sera sur la table, confirme M. Michel, sans toutefois s’avancer sur l’issue des discussions entre les partenaires de la majorité. “Dire, dans des slogans, qu’il faut toucher le capital ou ne pas le toucher, c’est une démarche absurde. Il faut seulement regarder si ce sont des mesures qui ont du sens pour protéger et créer des emplois”.

Interrogée sur ces déclarations dans Matin Première (RTBF), la chef de l’opposition PS à la Chambre Laurette Onkelinx s’est montrée sceptique. Selon elle, les exigences budgétaires européennes et la croissance plus faible que prévu ne permettront pas d’opérer un vrai glissement fiscal. “Il faut un ‘tax shift’ qui permette de diminuer la pression actuelle sur les revenus” des travailleurs et des pensionnés, plaide-t-elle.

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