“Marche ou crève”: les syndicats n’ont pas de mots assez forts pour dénoncer la réforme

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Ce sont des syndicats combatifs et vindicatifs qui occupent les rues du centre de Bruxelles mardi pour crier tout le mal qu’ils pensent de la réforme des pensions portée par le gouvernement Michel. “On se croirait au XIXe siècle: c’est marche ou crève! “, a lancé la secrétaire générale de la FGTB Bruxelles aux quelques milliers de manifestants réunis au Mont-des-Arts pour le départ du cortège.

Le gouvernement fédéral en a pris pour son grade mardi matin sur le podium monté par le front commun syndical à l’occasion de sa manifestation contre la réforme des pensions. Parmi les principaux griefs des syndicats figure le report des crédits-temps à l’âge de 60 ans au lieu de 55 ans précédemment.

Misogyne?

Une mesure “profondément misogyne” dénonce Mme Ceulemans, qui estime que les femmes seront plus durement frappées par cette mesure. Le recul des régimes de chômage avec complément d’entreprise (RCC) à 62 ans avec 41 ans de carrière est également dans la ligne de mire des organisations de défense des travailleurs.

“Les avions de chasse oui, mais pas les pensions”

Pour Philippe Vansnick de la CSC Bruxelles, d’autres solutions sont possibles, à condition d’opérer les choix politiques conséquents. “Le gouvernement veut investir 15 milliards d’euros dans de nouveaux avions de chasse, mais rien pour les pensions!”, a-t-il dénoncé.

Le front commun propose ainsi un plan 55-60-65: possibilité de crédits-temps à 55 ans, de RCC à 60 ans et pension légale à 65 ans maximum.

67 ans? “Intenable”

“C’est tout simplement intenable de travailler jusqu’à 67 ans. Tous les métiers sont pénibles à cet âge!”, a déclaré Philippe Vandenabeele, secrétaire régional de la CGSLB, appelant à des pensions “justes, respectueuses, solidaires et équitables”. Pour conclure son discours, M. Vansnick a appelé les manifestants à soutenir “les idées et les partis qui poussent la solidarité et les alternatives” le 14 octobre prochain dans l’isoloir. Une tonalité très politique épousée par Mme Ceulemans également, qui a fustigé “les attaques du gouvernement MR/N-VA contre les services publics”.

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