Malgré le coronavirus, Londres juge un accord post-Brexit toujours possible

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Le Royaume-Uni a assuré lundi qu’un accord de libre-échange post-Brexit avec l’Union européenne restait possible, malgré un calendrier serré rendu encore plus difficile à tenir par la crise du nouveau coronavirus et les doutes de Bruxelles.

Le pays a quitté officiellement l’UE le 31 janvier, après 47 ans d’un mariage houleux, et espère conclure un accord post-Brexit avant la fin d’une période de transition, durant laquelle les règles européennes continuent de s’appliquer, courant jusqu’à fin décembre.

Les chances d’y parvenir avant cette date sont de plus de “deux contre un”, a jugé lundi le ministre britannique Michael Gove, bras-droit du Premier ministre Boris Johnson, devant une commission parlementaire.

Il a aussi rappelé que le gouvernement refusait de prolonger la période de transition: cela coûterait des “milliards” de livres aux contribuables britanniques, a-t-il affirmé.

“Prolonger la période de transition signifierait donner à l’UE de l’argent dont beaucoup d’entre nous estiment qu’il serait mieux employé à soutenir le NHS (service public de santé britannique) ou notre économie”, a-t-il jugé.

Le calendrier, qui était déjà jugé ambitieux avant la pandémie de nouveau coronavirus, a été chamboulé par la propagation du virus qui frappe durement de nombreux pays européens, dont le Royaume-Uni, avec plus de 21.000 morts.

Selon Michael Gove, 47 fonctionnaires britanniques qui étaient affectés au dossier du Brexit ont été détachés pour faire face à la crise de la maladie Covid-19. Il a toutefois estimé que l’épidémie “devrait (…) renforcer l’importance de parvenir à un accord”.

Le négociateur en chef de l’UE, Michel Barnier, a lui accusé la semaine dernière le Royaume-Uni de ne “pas s’engager sérieusement sur un certain nombre de points fondamentaux”, tenant le pays pour responsable du peu d’avancées “tangibles” réalisées à l’issue du dernier cycle de négociations, qui s’est achevé vendredi.

Les prochaines négociations sont prévues le 11 mai et toute prolongation de la période de transition devrait être décidée par le gouvernement britannique avant fin juin.

Faute d’accord, les échanges entre les deux pays seront régis par les règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), entraînant d’importants coûts pour les importateurs et risquant de les perturber fortement.

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