Les revenus de la taxe kilométrique sur les camions ont poursuivi leur progression en 2021

Comme l’année dernière, la crise du coronavirus n’a pas eu d’impact négatif sur les revenus de la taxe kilométrique sur les camions en 2021. Ils ont atteint 814,1 millions d’euros contre 736 millions en 2020 et 714,4 millions en 2019, a indiqué vendredi Viapass, l’organe public qui coordonne et contrôle la taxe kilométrique en Belgique. Les revenus devraient continuer à progresser en 2022 malgré un début d’année plus lent que la normale.

De janvier à décembre, le prélèvement au niveau régional s’est élevé à 529,8 millions d’euros en Flandre (474,8 millions en 2020), 274,4 millions en Wallonie (251,7 millions en 2020) et 9,9 millions à Bruxelles (9,5 millions en 2020). Les mois de mars et juin ont enregistré les plus forts revenus avec respectivement 76,32 et 73,22 millions d’euros, tandis que les montants les plus faibles ont été observés en janvier (61,08 millions) et février (62,77 millions).

“La hausse de près de 12% des revenus ne s’explique pas uniquement par l’indexation et la hausse des tarifs, mais aussi par l’augmentation du trafic”, analyse Johan Schoups, administrateur général de Viapass. “Cette année, on constate un démarrage plus lent par rapport aux années précédentes, mais on ne sait pas encore déterminer s’il s’agit d’une conséquence de la progression du variant Omicron.” L’organisation prévoit néanmoins une nouvelle hausse du trafic en 2022.

Un peu plus de la moitié des revenus (53,4%) a par ailleurs été généré par des camions étrangers l’année dernière, même si la Belgique reste le pays d’immatriculation le plus représenté (46,6%).

La tendance au “verdissement” du parc des camions s’est également poursuivi en 2021. La part des kilomètres soumis au péage pour les camions Euro 6, les camions les plus propres au niveau des émissions de CO2, est passé de 76% en 2020 à 81,6% l’année dernière. Ces camions paient moins par kilomètre parcouru que les véhicules moins écologiques. “On atteint un plafond parce que la flotte se renouvelle, les nouveaux camions consomment moins et sont aussi plus confortables”, analyse Johan Schoups.

Un changement de méthodologie de tarification est donc à l’étude pour prendre en compte les nouveaux types de véhicules qui arrivent sur le marché, notamment électriques.

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