Les marchés applaudissent le projet de sauvetage de la Grèce

© Reuters

Toutes les bourses européennes ont terminé en hausse jeudi alors que seules les grandes lignes du projet d’accord de la zone euro sur la dette étaient connues. Même l’éventualité assumée d’un défaut de paiement de la Grèce n’a pas altéré leur humeur.

Les marchés financiers ont poussé jeudi un grand soupir de soulagement. A peine connu les premiers détails du projet d’accord de la zone euro sur la Grèce, ils ont en effet fortement rebondi, inversant une tendance baissière.

Si Londres, qui a terminé en hausse de 0,76%, et Francfort, en progression de 0,95%, ont manifesté leur approbation, Paris (+ 1,66%) et plus encore Athènes (+2,54%), Madrid (+2,93%) et Milan (+3,76%) ont carrément applaudi. L’euro a également profité de ce climat pour franchir brièvement le seuil de 1,44 dollar. Soit près de 2 cents de mieux que la veille au soir.

L’accord qui se dessinait jeudi soir pourrait toutefois déboucher sur un défaut de paiement partiel de la Grèce. Mais les pays de la zone euro semblent avoir enfin pris l’insolvabilité de la Grèce à bras le corps en recherchant des solutions pour faire baisser le montant de son endettement. “Les marchés financiers aiment la certitude, et même la certitude que des événements négatifs arrivent, tel un défaut de paiement” peut être accueillie avec soulagement par les investisseurs, a ainsi commenté Kathleen Brooks, analyste de Forex.com.

Selon un projet d’accord, la zone euro compte allonger de 7 ans et demi à 15 ans au minimum la durée de ses prêts aux pays en difficulté comme la Grèce, l’Irlande et le Portugal, et réduire le taux d’intérêt qu’elle leur demande de 4,5% à 3,5%. Il inclura en outre de nouveaux prêts de la part de la zone euro et du FMI qui pourraient atteindre 71 milliards d’euros, selon des sources diplomatiques, mais aussi une contribution des créanciers privés du pays, banques, compagnies d’assurance et fonds d’investissement selon trois types de modalités.

Mais il prévoit également des mesures pour l’ensemble des pays de la zone euro. Le Fonds de secours de la zone euro mis en place en 2010 devrait ainsi être doté de nouvelles possibilités d’intervenir sur le marché de la dette souveraine, comme celle de racheter des obligations d’Etat sur le marché secondaire. Enfin, la zone euro compte allonger de 7 ans et demi à 15 ans au minimum la durée de ses prêts aux pays en difficulté comme la Grèce, l’Irlande et le Portugal, et réduire le taux d’intérêt qu’elle leur demande de 4,5% à 3,5%.

Il n’y a pour l’heure rien d’officiel. Il faut rester prudent mais si c’était tel que présenté, ce serait encourageant”, a commenté Yves Marçais, vendeur d’actions chez Global Equities. “C’est plutôt favorable et rien que le fait d’avoir un accord est déjà une avancée qui prouve qu’il y a une volonté politique pour éviter une contagion”, a renchéri Arnaud de Champvallier, directeur de la gestion chez Turgot Asset Management.

Les valeurs bancaires, secouées en début de séance à l’approche du sommet, se sont envolées, notamment soulagées que l’introduction d’une taxe bancaire pour aider la Grèce, soit probablement écartée. Dexia a pris 8,88% à 2,05 euros, Société Générale 6,19% à 38,23 euros, Crédit Agricole 5,52% à 9,30 euros, Natixis 5,35% à 3,36 euros et BNP Paribas 4,18% à 48,92 euros.

Trends.be, avec LExpansion.com

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