Les investisseurs tentent de se rassurer auprès d’Yves Leterme

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Le Premier ministre en affaires courantes a rencontré souvent, ces derniers temps, d’importants obligataires, mais c’était la première fois qu’il recevait autant de questions sur la situation politique en Belgique…

Plusieurs représentants d’importantes sociétés d’investissements ont inondé le Premier ministre Yves Leterme de questions sur la crise politique en Belgique lors d’un déjeuner organisé à New York. Ils s’inquiètent surtout de la marge de manoeuvre dont le pays dispose pour réaliser les réformes qui garderont les finances publiques en équilibre à long terme. Un délai est-il fixé pour résoudre cette crise politique ? Des élections sont-elles prévues ?

Le Premier ministre en affaires courantes a rencontré souvent, ces derniers temps, d’importants obligataires, mais c’était la première fois qu’il recevait autant de questions sur la situation politique en Belgique : “Ils étaient très curieux, a-t-il indiqué à l’issue de la rencontre. Ils voulaient savoir de manière très claire quelle est la situation et quelles sont les modalités d’action.”

“Le plus important pour les investisseurs est que les réformes puissent être réalisées”

“Le plus important pour les investisseurs est que les réformes puissent être réalisées, a indiqué Sylvia Moussali, directrice exécutive de Morgan Stanley à Francoft. Le souci le plus important serait qu’un blocage politique se produise et que le gouvernement ne dispose plus de la majorité nécessaire afin de réaliser les réformes pour que le budget garde le cap.”

A ses yeux, la réforme du système de pension et la réduction des dépenses gouvernementales sont les préoccupations principales.

Si la marge de manoeuvre d’un gouvernement en affaires courantes est limitée, la Belgique a prouvé ces derniers mois que c’était possible, selon Sylvia Moussali : “La situation économique est stable. Même avec un gouvernement en affaires courantes, on voit que des mesures sont prises. C’était important pour nous de l’apprendre.”

Yves Leterme a également insisté sur le fait qu’il n’y avait pas de raison de paniquer. La Belgique a levé cette semaine 3,5 milliards d’euros grâce à un emprunt synchronisé sur 15 ans et dispose de ce fait déjà de 76 % des fonds nécessaires pour refinancer cette année la dette publique : “Je pense que l’ensemble de l’exercice se déroulera correctement cette année. Les conditions sont favorables !”

La directrice exécutive de Morgan Stanlay a également indiqué que les investisseurs voient toujours la Belgique comme un pays solide au sein de l’eurozone. Le Premier ministre a ajouté que, dans tous les cas, il faut agir davantage : “Plus vite nous pouvons réaliser les réformes demandées par la Commission européenne, le mieux ! Chaque mois qui passe est un mois perdu.”

Trends.be, avec Belga

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