Les entreprises belges pourraient devoir débourser 935 millions en droits de douane par an
Selon la Banque nationale de Belgique, sur des marchandises exportées pour une valeur de 18,1 milliards d’euros, les droits d’importation britanniques pour les entreprises belges s’élèveraient à 935 millions d’euros sur base annuelle en cas de Brexit sans accord. Cela correspond à un droit d’importation britannique moyen de 5%. C’est ce qu’a calculé le SPF Economie dans une mise à jour de la simulation des tarifs douaniers publiée sur son site mercredi.
Le commerce des véhicules automobiles est le plus touché des deux côtés de la Manche, représentant au moins un tiers de l’ensemble des droits d’importation. Les produits agricoles arrivent en deuxième position.
Les véhicules représentent en effet plus d’un cinquième (21%) des exportations belges. Ce secteur est le plus touché, avec pas moins de 34% de l’ensemble des droits d’importation britanniques (315 millions d’euros), écrit le SPF Economie dans sa dernière mise à jour. Le droit d’importation britannique s’élèverait à 10% pour les voitures et camions les plus exportés depuis la Belgique. Selon les estimations, l’impact sur les industries chimiques et pharmaceutiques belges (18% des exportations vers le Royaume-Uni) serait de 47 millions d’euros par an.
Comme le rapporte L’Echo jeudi matin, 41% des droits de douane seront à la charge des sociétés alimentaires et agricoles, avec par exemple un taux qui passera de 0 à 16% pour les pommes de terre.
Les tarifs douaniers européens pour les entreprises belges qui importent des produits en provenance du Royaume-Uni s’élèveront, elles, à 633 millions d’euros par an en cas de Brexit dur, sur une valeur de 12,4 milliards d’euros de marchandises importées. Cela correspond à un droit d’importation moyen de 5% dans l’UE, selon le SPF Economie.
Les véhicules, bons pour 21% des importations belges en provenance du Royaume-Uni, représenteraient 39% de tous les droits d’importation de l’UE (247 millions d’euros). Les importations agricoles britanniques supporteraient, elles, 34% de l’ensemble, pour 212 millions d’euros.