Les Bourses mondiales en baisse, inquiètes des tensions entre les Etats-Unis et la Chine

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Les Bourses mondiales perdaient du terrain mardi après l’annonce de la visite de Nancy Pelosi à Taïwan, qui tend encore plus les relations entre les Etats-Unis et la Chine.

Les places européennes ont terminé en baisse, Paris a perdu 0,42%, Francfort 0,23% et Milan 0,35%. Seul Londres est restée à l’équilibre, à -0,06%.

Aux Etats-Unis, Wall Street était plus mitigé. Après une ouverture dans le rouge, le Dow Jones perdait 0,46% mais le Nasdaq gagnait 0,27% vers 16H00 GMT. De son côté, le S&P500 évoluait à l’équilibre, à +0,02%.

Le mouvement de baisse a été initié dans la matinée par les Bourses asiatiques, qui ont chuté franchement, face à la possible visite de la cheffe des députés américains.

Toute la journée, les yeux des marchés sont restés rivés sur l’avion de Mme Pelosi. Sur FlightRadar24, plus de 300.000 personnes ont par moment surveillé le vol en même temps, provoquant un “bug” informatique du site.

“Toute perturbation du commerce taïwanais à la suite de ces tensions peut aggraver les difficultés déjà ressenties dans les chaînes d’approvisionnement mondiales”, en particulier au niveau des semi-conducteurs dont Taïwan est un important exportateur, a assuré Michael Hewson, analyste de CMC Markets.

L’actualité géopolitique est venue se greffer sur un contexte incertain pour les marchés, alors que la saison de publication des résultats semestriels des entreprises se termine et que les investisseurs se tournent à nouveau vers les indicateurs macroéconomiques, peu réjouissants.

Le durcissement des politiques monétaires des banques centrales est aussi scruté. La banque centrale d’Australie a notamment relevé mardi son principal taux directeur d’un demi-point de pourcentage.

Le géant britannique BP a grimpé de 2,80%, après avoir publié un bénéfice net multiplié par trois sur un an au deuxième trimestre, à 9,26 milliards de dollars, et une hausse de 10% du dividende pour la période, tirés par la flambée des hydrocarbures.

Les cours du pétrole remontaient encore mardi à quelques jours de la réunion de l’alliance Opep+, après une importante baisse la veille.

Vers 16H00 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre, repassait au dessus des 100 dollars, à 101,15 dollars, en hausse de 1,13%.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en septembre prenait 1,01% à 94,84 dollars.

Uber a fait part mardi d’un chiffre d’affaires de 8,1 milliards de dollars, dépassant largement les prévisions du marché, malgré une perte nette de 2,6 milliards au deuxième trimestre. À 15H50 GMT, il gagnait 15,87% à 28,50 dollars.

Les valeurs des constructeurs automobiles ont elles aussi terminé la journée de manière positive: à Francfort, BMW a pris 0,98%, Volkswagen 1,56% et Mercedes 0,08%, tandis qu’à Paris, Stellantis a gagné 1,62% .

À Wall Street, Tesla prenait 2,50% vers 15H50 GMT.

Le regain de tensions en Chine faisait baisser mardi les valeurs du luxe, qui réalisent une grande partie de leur chiffre d’affaires dans le pays.

Le groupe de mode italien Tod’s a perdu 2,44% à Milan, Burberry 2,41% à Londres et les français LVMH et Kering ont reculé respectivement de 1,35% et 1,70%.

Le géant de l’immobilier allemand Adler a continué de chuter mardi et a terminé la journée à -4,29%, après avoir déjà perdu 4,40% la veille.

Le superviseur du secteur financier Bafin a déclaré lundi que le bilan 2019 du groupe, dans la tourmente après des accusations de fraude, était surévalué d’au moins 170 millions d’euros.

L’euro perdait du terrain face au dollar, une valeur refuge dans un contexte de tensions géopolitiques. La monnaie unique perdait 0,65% à 1,0196 dollar vers 16H00 GMT.

Le bitcoin perdait 0,63% à 22.983 dollars.

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