Le traité transatlantique ne sera adopté que s’il est “favorable” à l’agriculture européenne

Pierre Moscovici, commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires. © Belga

Le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici, a assuré dimanche que le traité de libre-échange transatlantique (Tafta), actuellement en négociations avec les États-Unis, ne serait adopté que s’il est “favorable” à l’agriculture européenne.

“Il n’y aura pas de traité transatlantique défavorable à l’agriculture européenne et française”, a déclaré M. Moscovici lors de l’émission “C politique” sur France 5.

“Il est hors de question d’accepter un traité dans lequel les normes sanitaires soient atteintes, dans lequel les marchés publics soient déséquilibrés, dans lequel l’emploi soit menacé ou dans lequel l’agriculture soit mise en danger”, a-t-il ajouté.

Selon le commissaire européen, l’Europe a toutefois en théorie “plus à gagner” que les États-Unis avec le Tafta, “le marché américain” étant “plus fermé que le marché européen”.

Mais “l’Union européenne n’acceptera un tel traité que s’il a été bien négocié, c’est-à-dire s’il est équilibré, notamment sur le plan agricole”, a-t-il ajouté.

Le Tafta (TTIP en anglais), en négociation depuis deux ans, prévoit la levée d’un grand nombre de barrières économiques entre les États-Unis et l’Europe. S’il voit le jour, il sera le plus grand accord commercial au monde, touchant un marché de 850 millions de consommateurs.

Le texte, négocié par l’Union européenne au nom des 28 pays membres, suscite pour l’heure de nombreuses inquiétudes, en raison du manque de transparence qui entoure les négociations mais aussi de l’impact qu’il pourrait avoir sur l’agriculture ou l’environnement.

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