Le syndicat chrétien annonce des actions contre la norme salariale à 0,4%
“En 2021 et 2022, les salaires des travailleurs et travailleuses ne pourront pas augmenter de plus de 0,4%. C’est inacceptable”, estiment les instances syndicales chrétiennes. La Centrale nationale des employés (CNE) et la Confédération des syndicats chrétiens (CSC) à laquelle elle est affiliée mèneront plusieurs actions syndicales le vendredi 24 septembre contre la loi de 1996 sur la norme salariale, ont-elles annoncé.
Cette journée de mobilisation interviendra la veille de négociations sectorielles. Les militants distribueront des tracts dans les entreprises, tandis que des assemblées, piquets filtrants, arrêts de travail et autres actions y seront également menées. La CNE participera au rassemblement de la CSC à Liège dès 11h00, où le “prix de l’immobilisme, de la mauvaise foi et du silence” sera remis aux présidents des partis francophones représentés au gouvernement.
La FGTB aussi organisera une manifestation le même jour pour porter une revendication identique: revoir la loi de 1996.
“Cette loi permet au gouvernement d’imposer aux interlocuteurs sociaux une norme salariale risible qui ne prend pas en compte les grandes différences entre secteurs”, dénoncent la CNE et la CSC. “Dans certains secteurs, nous aurions l’opportunité de négocier des augmentations salariales bien plus importantes. Dans d’autres, l’enjeu n’est pas forcément d’augmenter les salaires mais de sauver des emplois, par exemple via la réduction du temps de travail.” Toutefois, avec une norme salariale fixée à 0,4%, la capacité de négociation des syndicats est “bafouée”, poursuivent-elles.
“On attend une croissance de 5,5% en 2021” et “depuis la création de cette loi en 1996, les dividendes des actionnaires ont augmenté de 216%”, affirment les instances syndicales chrétiennes. “Nous voulons inverser la tendance: augmenter les salaires, réduire le temps de travail, aménager les fins de carrière et améliorer les conditions de travail.”