Le studio carolo Dreamwall soupçonné de fraude au tax shelter

Le prince Philippe en visite au studios Dreamwall à Charleroi, en juin 2018 © Belga Images

Le studio d’animation carolorégien Dreamwall est dans l’oeil du cyclone d’un dossier de fraude au tax shelter, révèle L’Echo, vendredi. Il est soupçonné, aux côtés de la société de production bruxelloise Nexus et son ex-dirigeant Serge de Poucques, de faux et usages de faux pour faire passer 400.000 euros de dépenses dans le système tax shelter.

Le Soir révélait début octobre qu’un des dirigeants de Nexus était soupçonné d’avoir eu recours à de fausses factures dans le cadre du financement de “7 nains et moi”, une série d’animation diffusée sur la RTBF y a deux ans et sur Netflix. Selon les informations de L’Echo, Dreamwall a joué un rôle important dans cette affaire.

Pour bénéficier du tax shelter, un mécanisme d’exonération fiscale, les producteurs doivent faire des dépenses en Belgique (techniciens, décors, effets spéciaux…). Dans le cas de “7 nains et moi”, Nexus doit dépenser 6 millions d’euros. Mais il apparaît que 400.000 euros ne sont pas dépensés en Belgique. Nexus convainc alors son partenaire français, la société de production Method, de venir tourner en Belgique une partie d’une autre série, “Five children and it”, qui ne bénéficie pas du tax shelter. Et de la faire passer comme ayant été réalisée dans le cadre de la première.

Devis, factures, dates, nom… Dreamwall aurait ensuite travaillé sur la seconde série tout en la “maquillant” pour la faire passer pour “7 nains et moi”.

La Communauté française a introduit une plainte auprès du parquet de Bruxelles pour faux et usage de faux. Le SPF Finance a également porté plainte. L’affaire est entre les mains du juge d’instruction Michel Claise, spécialiste des dossiers financiers à Bruxelles, d’après L’Echo.

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