Le pétrole monte dans un marché sensible aux tensions entre Iran et Etats-Unis

Illustration © Getty Images/iStockphoto

Les prix du pétrole ont légèrement progressé mardi dans un marché hésitant entre les craintes de perturbations marquées de l’offre, en particulier en provenance d’Iran, et le risque d’une moindre demande entraînée par la guerre commerciale menée par les Etats-Unis.

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre s’est apprécié de 38 cents pour clôturer à 73,44 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE). Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” (WTI) pour la même échéance a gagné 63 cents pour terminer à 68,52 dollars.

Le marché du brut continue d’observer les échanges entre Téhéran et Washington, qui a demandé en mai à tous les pays de stopper complètement leurs importations de pétrole iranien d’ici le 4 novembre s’ils voulaient éviter des sanctions. Les dirigeants des deux pays se sont livrés ce week-end et lundi à de vives menaces. Mais l’élan des cours du pétrole lundi “a cédé la place aux préoccupations sur une surabondance de l’offre”, a commenté Stephen Innes, analyste chez Oanda.

Le “tableau macroéconomique l’emporte, l’Arabie saoudite et la Russie augmentent leur production pour compenser la perte de la production iranienne. Parallèlement, la guerre commerciale continue de soulever des inquiétudes sur la croissance mondiale”, a-t-il souligné.

La demande diminue

Dans une économie en moins bonne forme, la demande pour le brut tend à diminuer. L’annonce mardi par Pékin de mesures destinées à stimuler la croissance devrait toutefois “aider à apaiser la crainte d’une chute de la demande de pétrole en raison d’un ralentissement de l’économie chinoise”, a noté Phil Flynn de Price Futures Group.

Les marchés attendent par ailleurs la publication mercredi des données hebdomadaires de l’Agence américaine d’information sur l’énergie sur les stocks de pétrole des Etats-Unis arrêtés au 20 juillet, après les très fortes variations observées au cours des semaines précédentes.

Les analystes tablent sur une baisse de 3,1 millions de barils des stocks de brut, d’environ 1,2 million de barils des réserves d’essence et d’une hausse de 550.000 barils de celles d’autres produits distillés (fioul de chauffage et diesel), selon la médiane d’un consensus compilé par Bloomberg. La fédération professionnelle de l’American petroleum institute (API) publiera ses propres chiffres sur le sujet mardi après la clôture européenne.

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