Le nombre de chômeurs indemnisés sous la barre du demi-million

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Le nombre de chômeurs indemnisés a encore baissé l’an dernier pour s’établir à 487.291 demandeurs d’emploi et non-demandeurs d’emploi indemnisés. Il s’agit d’un recul de 8,5% par rapport à 2016, a indiqué l’Office national de l’Emploi (Onem), qui présentait jeudi son rapport annuel. Il faut remonter à 1981 pour voir le nombre d’allocataires passer sous le demi-million de personnes.

Parmi les chômeurs indemnisés, l’Onem distingue les demandeurs d’emploi des non-demandeurs (chômeurs âgés dispensés ou prépensionnés).

Dans ces deux catégories, le nombre d’allocataires a diminué dans les trois Régions, Wallonie en tête (- 10%, à 184.860) devant la Flandre (- 8,5%, à 229.986) et la Région bruxelloise (- 4,1%, à 72.445). Par catégorie d’âge, c’est chez les jeunes qu’on observe la plus forte baisse (- 16,3% chez les moins de 25 ans, à 32.412).

Deux modifications réglementaires ont pesé sur l’évolution du nombre de chômeurs indemnisés: la limitation du droit aux allocations d’insertion et le relèvement de la condition d’âge pour la demande d’une dispense d’inscription comme demandeur d’emploi (de 60 ans en 2015 à 65 ans en 2020).

Le recul du nombre de non-demandeurs indemnisés s’explique, lui, notamment par le vieillissement de la population, “entraînant des sorties plus importantes vers le régime de pension”.

Le chômage temporaire est également à la baisse. 2017 a connu un hiver moins rude (31 jours de gel, contre 43 jours en 2016) et le nombre de jours de chômage temporaire pour intempéries a diminué de 14,8%.

Le nombre de jours de chômage temporaire pour manque de travail pour raisons économiques, “qui reflète le mieux l’évolution de la conjoncture”, enregistre lui aussi une diminution de plus de 20%.

Exprimé en équivalents temps plein, le chômage temporaire s’est élevé en moyenne mensuelle l’an dernier à 20.824 unités, le niveau le plus bas après 1946.

Le total des dépenses pour des prestations sociales de l’Onem a baissé de 554 millions d’euros (- 7%) en un an.

Pour l’avenir, l’Onem rappelle que la Belgique, avec un taux d’emploi de 67,7% (en 2016), reste très éloignée de l’objectif de 73,2% en 2020 fixé pour notre pays dans le cadre de la stratégie européenne en matière d’emploi.

L’Office pointe encore pour la Belgique “des problèmes structurels importants”, comme la réintégration des groupes à risque et la différence entre les Régions en matière de taux d’emploi et de chômage. Désormais, à la suite du transfert des compétences, “les Régions disposent de tous les instruments pour mener une politique plus intégrée et plus efficiente en matière d’emploi, d’insertion et de réinsertion”, note l’Onem.

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