Le marché du travail belge beaucoup plus dynamique qu’on le pense

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Le marché du travail en Belgique est plus dynamique qu’on le pense car le flux des travailleurs qui entrent dans les entreprises est beaucoup plus important que les créations nettes d’emploi, ressort-il mardi d’une étude du projet scientifique DynaM, associant l’institut Hiva (KUL), l’ONSS et Federgon, la fédération des prestataires en ressources humaines.

Selon DynaM, le marché du travail est plus dynamique que ce qu’il y paraît car les précédentes analyses se basaient sur le solde net de la dynamique de l’emploi sous forme de création d’emplois dans les entreprises nouvelles ou en expansion, et de destruction d’emplois dans les entreprises en contraction ou en fin de statut d’employeur.

“L’évolution de l’emploi est pourtant aussi le résultat net du flux des travailleurs qui entrent dans les entreprises et de ceux qui les quittent (sorties). L’ensemble de ces flux se nomme la dynamique des travailleurs. Cette notion est plus large que celle de la dynamique de l’emploi”, souligne DynaM.

Alors que l’évolution nette de l’emploi est restée limitée à moins de 2% par an, le taux d’entrée a quant à lui atteint 18,5%, soit près de 10 fois plus, en 2010-2011. Malgré la crise, les entreprises continuent à engager, même si le taux d’entrée atteint en 2011 est resté en-deçà des niveaux atteints avant la crise.

Entre juin 2010 et juin 2011, quelque 53.000 postes de travail supplémentaires ont été ajoutés en Belgique. Cette évolution nette a été le résultat de la création de 212.000 emplois au sein d’entreprises en démarrage ou en expansion ainsi que de 159.000 destructions d’emploi qui ont été enregistrées dans des entreprises en contraction ou en cessation.
“La dynamique des travailleurs qui va de pair avec ces chiffres a d’ailleurs été beaucoup plus importante. En effet, au total, 642.000 nouveaux salariés sont rentrés en service auprès de toutes les entreprises (en expansion ou en contraction) et 589.000 salariés ont quitté les entreprises. La différence de 430.000 postes de travail entre les entrées et les créations d’emplois (ou entre les sorties et les destructions d’emplois) concerne donc les postes de travail qui ont été conservés tout en étant occupés par de nouveaux travailleurs”, souligne DynaM.

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