Le secteur du luxe est un pilier économique unique en Europe qui croît de plus de 10% depuis deux ans et progressera encore de 7 à 9% par an si un cadre réglementaire approprié est instauré au niveau européen, selon la première étude d’impact réalisée en Europe et présentée ce mardi.
Les performances du luxe sont “particulièrement significatives car elles sont obtenues sur fond de grave crise économique et financière”, a souligné ce mardi le commissaire européen chargé de l’Industrie, Antonio Tajani, en exprimant son souhait de renforcer la compétitivité du secteur. “Nous devons redoubler d’efforts pour que ces industries continuent à prospérer”, a-t-il dit. “Mes services vont commanditer une étude sur l’industrie du luxe européen et proposeront des recommandations avant la fin de l’année”.
Les industriels du secteur réclament des mesures d’encouragement et de protection, notamment pour l’exportation, la distribution, l’emploi et la formation.
Selon l’étude du cabinet spécialisé Frontier Economics, commandée par l’Alliance européenne des Industries culturelles et créatives (ECCIA), qui fédère environ 300 industriels du secteur, la production de l’industrie du luxe en Europe est estimée à 440 milliards d’euros et 3% du PIB européen.
Le secteur rapporterait plus de 110 milliards d’euros par le biais de taxes et emploierait au total 1,5 million de personnes (près d’un million d’emplois directs et au moins 500.000 emplois indirects).
Une autre étude, publiée mardi par Boston Consulting Group, fait un chiffrage nettement inférieur : 200.000 emplois directs et 800.000 indirects.
Trends.be, avec Belga
