Le G20 économisera 10.000 milliards grâce à Bâle III

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Certes, les banques devront lever des centaines de milliards d’euros pour faire face aux nouvelles exigences de solidité financière. Mais la réforme financière “Bâle III” permettra, aux pays du G20 et grâce à une moindre fréquence des crises financières, d’économiser l’équivalent de 30 % de leur PIB.

La stabilité nouvelle offerte par les normes bancaires de Bâle III permettra aux pays du G20 d’épargner 10.000 milliards d’euros, a estimé Mark Carney, gouverneur de la Banque du Canada, mardi à Berlin.

“Si l’on fait le bilan des avantages à long terme découlant d’une moindre fréquence des crises financières, on obtient, pour les économies du G20, un avantage net moyen de 30 % du PIB en valeur actualisée, a-t-il précisé. Cette estimation est prudente, car l’analyse sous-estime les avantages de l’adoption des nouvelles règles et en surestime les coûts.”

La Banque du Canada prévoit aussi que, “par suite de la crise, la perte cumulative de production économique de 2009 à 2012 se chiffrera à 16 % du PIB en Europe et à 9 % au Canada et, à long terme, pourrait atteindre environ 40 % et 30 % du PIB respectivement”, a-t-il ajouté. Selon lui, “compte tenu du caractère synchronisé de cette crise mondiale, il y a des raisons de craindre qu’une situation aussi grave se matérialise”.

“Contrairement à ce que prétendent certains acteurs du secteur, il ne fait pas de doute que la réduction de tels risques extrêmes dans l’avenir mérite certains sacrifices”, a-t-il conclu. Le durcissement des exigences de fonds propres des banques coûtera en effet des centaines de milliards d’euros, a prédit lundi Nout Wellink, président du Comité de Bâle et gouverneur de la Banque centrale des Pays-Bas.

Trends.be, avec Belga

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