Le FMI ne veut pas imposer de mesures “draconiennes” en Grèce

© AFP

Le FMI ne veut pas imposer de “mesures draconiennes” en Grèce mais réclame toutefois plus d’efforts d’Athènes sur la réforme des retraites, au coeur d’une grève générale dans le pays, a déclaré sa dirigeante Christine Lagarde jeudi.

“Je n’aime vraiment pas quand nous sommes présentés comme le FMI draconien, strict et terrible”, a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse en ligne, ajoutant: “Nous ne voulons pas de mesures draconiennes en Grèce qui a déjà fait beaucoup de sacrifices”.

Mais la dirigeante a toutefois estimé que les réformes du gouvernement grec devaient “tenir la route” notamment sur le système de retraites qui est au centre des négociations entre Athènes et ses créanciers.

Selon Mme Lagarde, le système actuel, qui engloutirait chaque année 10% du produit intérieur brut grec, n’est pas “viable” et doit être réformé “profondément”. La moyenne en Europe serait de 2,5% selon la dirigeante.

Les Européens et le FMI contestent certains points de la réforme des retraites présentée par Athènes et qui a provoqué une grève générale jeudi dans le pays.

La refonte des retraites fait partie des conditions posées par le FMI pour participer au plan d’aide accordé l’été dernier à la Grèce par les Européens.

L’institution, qui a pris part aux deux précédents plans de sauvetage du pays, n’a toujours pas pris sa décision et réclame des réformes d’Athènes ainsi qu’un allègement de dette de la part des Européens.

“Il faut que cela tienne la route. Le système de retraites doit être réformé, le système de collecte de l’impôt doit être amélioré pour faire rentrer les recettes et stopper l’évasion (fiscale) et un allégement de la dette venant des autres Européens doit accompagner ce processus”, a affirmé Mme Lagarde.

Partner Content