Le déficit public 2014 plus élevé que prévu ?

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Le déficit public de la Belgique en 2014 pourrait passer à nouveau au-dessus de 3% en raison d’un dépassement dans les entités fédérées qui n’ont pas respecté leur trajectoire budgétaire, a indiqué lundi la RTBF. L’information a été confirmée de source fédérale.

Le comité ministériel restreint s’est penché lundi matin sur la situation des finances publiques et la réponse que la Belgique transmettra mardi à l’avis de la Commission européenne du mois de novembre sur le budget 2015. Il s’agira surtout de donner une estimation plus précise de l’impact des mesures annoncées et de justifier leur caractère structurel.

Il est apparu à cette occasion que le déficit budgétaire 2014 se situait entre 3,2 et 3,3%. Le problème réside du côté de l’Entité II (Communautés, Régions, pouvoirs locaux et provinciaux) dont le déficit serait de 0,4 à 0,5% supérieur aux objectifs initialement fixés. Le problème se situe en particulier dans la mise en oeuvre des nouvelles normes comptables européennes qui imposent de comptabiliser différemment une série d’opérations, dont les investissements. Le déficit pour l’ensemble des entités fédérées s’élèverait à 1,8 milliard d’euros.

Le ministre-président flamand, Geert Bourgeois, et la ministre flamande du Budget, Annemie Turtelboom, ont confirmé que le budget de leur entité se solderait en 2014 par un déficit. Ils n’en ont toutefois pas précisé l’ampleur, soulignant qu’il était encore trop tôt pour le faire. A la fin de l’année passée, un montant oscillant entre 700 et 800 millions d’euros était évoqué.

“Sur la base des éléments dont l’administration dispose aujourd’hui, les chiffres d’exécution du budget montrent un déficit en 2014”, ont souligné les deux ministres qui évoquent un rendement moindre des droits de succession et la modification des règles comptables.

Interrogé en commission du parlement wallon, le ministre wallon du Budget, Christophe Lacroix, n’a confirmé aucun chiffre, les paramètres étant en évolution. Il rappelle que le taux de croissance de 1,5% utilisé lors de la confection du budget 2015 en octobre est passé en décembre à 0,9%.

Le contrôle budgétaire wallon s’opérera en mars avec un blocage des crédits de dépense liés à l’inflation, afin d’éviter tout dérapage.

“J’ai convenu avec mes collègues qu’aucune dotation ou dépense liée à l’inflation ne doit être liquidée en une tranche, pour ne pas obérer les choix futur du contrôle budgétaire”, a-t-il indiqué. Sont concernées les rémunérations, dotations OIP, Fonds des communes, APE et certaines subventions spécifiques liées aux dépenses de personnel.

Le prochain budget économique du Bureau du plan est attendu pour le 12 février prochain.

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