Au cours du premier semestre 2022, le déficit de la balance commerciale du gaz de la Belgique a été de 7,126 milliards d’euros, fait savoir dimanche soir Eric Dor, de l’IESEG School of Management (École de commerce de Lille) dans une note.
Pour arriver à ce constat, le directeur des études économiques de l’institution française est parti des importations de gaz de la Belgique, qui se sont élevées à 26,242 milliards d’euros de janvier à juin 2022, selon les chiffres d’Eurostat. C’est beaucoup plus que l’année précédente (4,748 milliards d’euros au cours des mêmes mois de 2021). “Le surcoût des importations de gaz au cours des mois de janvier à juin 2022, comparé à une situation normale, est donc de 22 milliards d’euros. Ce surcoût pourrait être d’au moins 50 milliards pour l’ensemble de l’année 2022”, met en garde Eric Dor.
A cela, il faut encore soustraire les réexportations de gaz vers les pays voisins alors que la Belgique “est un hub énergétique européen”, souligne l’auteur de la note. “La hausse du prix du gaz a donc aussi augmenté les recettes de ses exportations par la Belgique. Au cours des mois de janvier à juin 2022, les exportations de gaz de la Belgique ont ainsi été de 19,115 milliards d’euros, après 2,481 milliards d’euros au cours des mêmes mois de 2021.”
Résultat, explique-t-il, le surcroît de recettes des exportations de gaz au premier semestre 2022 est donc à peu près de 17 milliards d’euros. Il pourrait être à peu près de l’ordre de 38 milliards d’euros pour l’ensemble de l’année 2022, ajoute-t-il.
Selon Eric Dor, le déficit de la balance commerciale du gaz de la Belgique a donc été de 7,126 milliards d’euros au premier semestre. Un nombre très largement supérieur à celui de 2,268 milliards d’euros pour les mois correspondants de 2021. “Le surcroît de déficit de balance commerciale du gaz de la Belgique a donc été à peu près de 5 milliards d’euros au premier semestre 2022. Ce surcroît de déficit de balance commerciale du gaz pourrait être de 12 milliards pour l’ensemble de l’année 2022“, ajoute-t-il.
C’est ce surcroît, comparé à une situation normale, qui mesure la perte globale subie par la Belgique à cause de la hausse de son prix, conclut-il.
