Le CD&V planche sur des “propositions radicales” en matière de fiscalité
Le président des chrétiens démocrates flamands Joachim Coens plaide dimanche dans une interview dans De Zondag et auprès de VTM pour une réforme de la fiscalité et annonce des “propositions radicales” en la matière d’ici octobre prochaine.
“Nous devons déplacer les impôts sur le travail vers les plus riches”, plaide M. Coens. “En octobre, nous organiserons un congrès sur les revenus des citoyens. Ce sera notre core business. Et soyez sûr d’une chose: nous y avancerons des propositions radicales”.
Le président du CD&V entend à l’avenir faire porter la charge fiscale sur ceux qui ont les épaules les plus larges.
“Une entreprise peut faire des bénéfices, mais elle doit aussi contribuer à la collectivité. Il n’est pas normal que les grandes entreprises réalisent des bénéfices gigantesques mais paient très peu d’impôts, alors que leurs propres employés s’en sortent difficilement. Cela nuit aussi aux petites entreprises qui, elles, contribuent suffisamment”.
En ce week-end de Pâques, M. Coens plaide aussi dans son interview pour une ”résurrection” des démocrates chrétiens flamands, “ou plus largement de centre politique”.
A l’aune des résultats des dernières élections présidentielles françaises, le leader CD&V constate que tous les partis traditionnels y ont été balayés lors de ce scrutin. “Ils ont été remplacés par un puissant parti du centre, celui de Macron, et deux extrêmes populistes, un de gauche, l’autre de droite. C’est un avertissement pour nous”, juge M. Coens.
Samedi prochain, le CD&V tiendra sa très attendue “boosterfeest” où il présentera notamment une nouvelle identité visuelle ainsi qu’un nouveau slogan. “Est-ce nécessaire?”, interroge Joachim Coens. “Oui. Nous avons d’abord lancé de nouvelles figures, puis adapté les statuts et tenu ensuite un congrès doctrinal. Un nouveau look est donc une conclusion logique”.
Joachim Coens, dont le mandat de président du CD&V vient à échéanc en décembre prochain, dit enfin que son parti est à la recherche d’un candidat de consensus pour la présidence. “Un nouveau conflit ouvert ne serait pas bon pour le parti…”, conclut-il.