Le collège communal de Seraing entamera le 7 octobre prochain un conclave budgétaire. Durant une semaine, bourgmestre et échevins devront examiner des pistes permettant de trouver, d’ici 2018, 65 millions d’euros pour équilibrer annuellement le budget de la Ville. Un exercice similaire, effectué juste avant les vacances estivales, a déjà permis de dégager 6 millions d’euros.
La Ville de Seraing est l’une des communes wallonnes qui doit s’imposer une rigueur maximale pour parvenir à équilibrer ses finances. “Nous devons réaliser 10 à 15% d’économie et je ne pense pas qu’une autre commune du sud du pays soit dans la même situation”, avoue Alain Mathot, le bourgmestre de Seraing. L’objectif du collège sera d’autant plus périlleux que l’effort est balisé autour de trois principes immuables: aucun licenciement, aucune augmentation de taxes qui touchent directement le citoyen et une offre de service similaire à aujourd’hui.
Le budget de la Ville est l’une des victimes collatérales de la mise sous cocon d’une grande partie du bassin liégeois. A cela s’ajoute un déficit de recettes de 1,5 million à l’IPP, l’augmentation des pensions, des index ou encore des charges du personnel. Le collège a donc décidé de procéder à des changements structurels au départ de l’hypothèse la plus pessimistes “car nous espérons une remontée des recettes IPP et la poursuite de projets immobiliers sur Seraing sans oublier les projets innovants comme le Cristal Park prévu pour 2017”, ajoute Alain Mathot.
Depuis son arrivée à la tête de la Ville de Seraing, le bourgmestre a vu le budget de la ville passer de 90 à une centaine de millions d’euros “avec un contrôle de dépenses toujours maîtrisé”. Lors de son premier maïorat, la création d’un échevinat de l’optimalisation a permis de faire des économies substantielles en créant de l’emploi. “Pour gérer nos infrastructures, nous avions 11 concierges. Les prestations d’heures supplémentaires ou de week-end étaient problématiques. En engageant six personnes supplémentaires, nous avons fait une économie de 300.000 euros annuellement”, constate le bourgmestre.
Le collège a dégagé au total une trentaine de pistes dont près de la moitié a déjà été examinée en juin dernier. Elles ont permis de dégager 6 millions d’euros. “Les pistes qui doivent encore être examinées doivent nous permettre de faire d’importantes économies”, indique Alain Mathot.