La “taxe pylônes” bientôt convertie en investissements ?

Le développement numérique wallon oppose le gouvernement et les trois poids lourds de la téléphonie mobile. © JEAN-LUC FLEMAL/BELGAIMAGE

La CEO de Proximus Dominique Leroy a tempéré vendredi l’enthousiasme né de la confirmation apportée la semaine passée par le patron d’Orange, Jean-Marc Harion, que des négociations étaient en cours entre opérateurs et gouvernement wallon pour muer la “taxe pylônes” en investissements. Mme Leroy soutient cette solution, mais elle estime que l’on est encore très loin d’un accord, bien que “le dialogue évolue de manière positive”.

La taxe pylône, unanimement rejetée par les opérateurs, a déjà été deux fois annulée par la Cour constitutionnelle. L’objectif des opérateurs est de muer cette taxe en un investissement pour régler les problèmes de couverture de 15 millions d’euros annuel jusqu’au moins 2019, soit environ le montant actuel de la taxe.

Dominique Leroy dénonce cette taxe depuis des années. “Dans de nombreux pays, on réclame à cor et à cri des investissements des opérateurs télécoms pour pallier la mauvaise qualité du réseau”, a-t-elle commenté vendredi. “En Belgique, nous faisons un travail fantastique et sommes sur le podium européen, mais nous sommes freinés par des taxes contre-productives. C’est encore plus étrange en Wallonie, où l’installation des antennes coûte plus cher en raison de la faible densité de population.”

“La taxe pylônes est discriminatoire par rapport aux autres infrastructures et donc illégale”, a poursuivi la CEO. “Nous envisageons dès lors un plan pour encourager les investissements. Le dialogue évolue positivement, principalement du côté du cabinet du ministre de l’Economie Jean-Claude Marcourt, mais on est encore loin d’un accord, et le gouvernement wallon fait face à des problèmes de budget. Il doit y avoir un alignement avec les ministres du Budget Christophe Lacroix et des Pouvoirs locaux Paul Furlan. J’espère un accord, mais je ne suis pas sûr que nous soyons aussi avancés sur le sujet” qu’on le pense du côté d’Orange, a conclu Mme Leroy.

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