La Région flamande pourrait choisir un système de redevance kilométrique intelligent par satellites

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Après des années de palabres et de simulations, un consensus a fini par se dégager sur un système de redevance kilométrique intelligent, c’est-à-dire à la fois applicable à l’ensemble du réseau routier flamand et modulable dans le temps en fonction des heures de pointe.

Ce sera même un des principaux dossiers soumis au prochain gouvernement qui devra trancher. Comment collecter les données ? Installer partout des portiques étant hors de prix, les experts penchent pour un traçage des véhicules par satellite et, dès lors, le recours au téléphone via une application à télécharger. Il n’y aurait plus ensuite qu’à y coupler un numéro de plaque et des coordonnées bancaires afin que le système puisse débiter périodiquement chaque conducteur en fonction du nombre de kilomètres parcourus et du moment au cours duquel les trajets ont été effectués. Mais un téléphone peut être déchargé ou la fonction GPS laisser à désirer dans certains modèles bas de gamme. Une board unit placée en permanence à l’intérieur du véhicule devrait contourner ces écueils mais elle coûte environ 100 euros.

Au niveau de la redevance, un problème majeur risque de se poser. Pour les politiques en effet, l’opération doit être budgétairement neutre. Avec une taxe de circulation de 250 euros et 15.000 kilomètres parcourus par an, le tarif serait de 1,7 centime par kilomètre, ce qui porterait le coût moyen d’un déplacement domicile-travail à 30 centimes. Ce n’est pas ainsi que l’on décongestionnera les routes, commente Willy Miermans de l’université de Hasselt. Et, déjà, des montants nettement plus élevés circulent. Il y aura aussi les tricheurs, théoriquement repérables par caméras mais au détriment du respect de la vie privée, et – nous sommes en Belgique – une inconnue de taille : que feront Bruxelles et la Wallonie ?

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