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‘La recette miracle de la Suisse dont on devrait s’inspirer’

C’est une tradition bien ancrée maintenant dans le business: le Forum de Davos réunit chaque année la crème de la crème des mondes économique et politique. En 2016, à nouveau, les puissants se retrouveront du 20 au 23 janvier dans cette station suisse pour parler des défis mondiaux.

Klaus Schwab, le fondateur de ce Forum des puissants, a dévoilé à mes confrères du journal suisse Le Temps les grandes lignes de ce qui sera discuté sur place.

La première remarque, c’est que notre monde devra s’habituer à vivre avec une croissance plus faible. Les prévisions pour 2016 font état d’une croissance mondiale de l’ordre de 3%, contre plus de 5% avant la crise de 2008. Si cette croissance molle perdure, comme certains économistes le pensent, c’est simple, cela signifie que la richesse mondiale, qui doublait habituellement tous les 14 ou 15 ans, ne le fera plus que tous les 24 ans ! C’est donc un premier défi: les gouvernements devront apprendre à gérer l’exclusion sociale, car la machine à créer des emplois sera momentanément grippée !

Les autres défis que voit le fondateur du Forum de Davos sont les conflits régionaux, les cyber-attaques de grande ampleur et les chocs dans tout le système monétaire et fiscal, car le monde est hélas encore surendetté. Klaus Schwab estime la dette mondiale à 200.000 milliards de dollars. C’est énorme, et il faudra bien trouver une solution pour la dégonfler.

La recette miracle de la Suisse dont on devrait s’inspirer

L’autre message que fait passer le patron du Forum de Davos, c’est que les populations européennes doivent s’adapter au nouveau monde. En Europe, dit-il, “nous nous sommes habitués à un niveau de vie, à un système de sécurité sociale – qu’il trouve juste – mais désormais, dit-il, sur le plan technologique, par exemple, nous n’avons pas seulement la concurrence des Etats-Unis, mais aussi celle de la Chine et de l’Inde, et demain d’autres pays. Les Européens doivent être beaucoup plus conscients que tout ce que nous avons aujourd’hui peut être rapidement perdu si nous n’évoluons pas assez vite”.

En conclusion, pour le fondateur du Forum de Davos, “changer veut dire embrasser le futur, embrasser le changement”. Et le pays qui a compris cela, toujours selon Klaus Schwab, c’est la Suisse. Le pays est toujours classé parmi les pays les plus compétitifs au monde, avec le risque de confort que cela implique, c’est-à-dire d’oublier des’inquiéter. Or, aujourd’hui, ne plus se faire de souci est dangereux. Le monde change tellement vite que plus personne n’a de situation garantie. Le fondateur du Forum de Davos dit qu’il faut être confiant, et en même temps s’inquiéter constamment. C’est visiblement la recette miracle de la petite Suisse. À nous autres Belges de nous en inspirer.

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