La fiscalité selon Donald Trump

Donald Trump en campagne © Reuters

Le milliardaire américain Donald Trump a présenté lundi un plan de simplification fiscale qui bénéficierait selon lui à tous les Américains sauf aux très riches, y compris lui-même, a-t-il assuré.

“Ça va me coûter une fortune”, a déclaré Donald Trump, candidat aux primaires républicaines pour la Maison Blanche, lors d’une conférence de presse dans la tour Trump de New York.

Le candidat a proposé de réduire de sept à quatre le nombre de tranches du barème de l’impôt fédéral sur le revenu, en abaissant à 25% le taux maximal, au-dessus de 150.000 dollars pour un particulier, au lieu de 39,6% aujourd’hui pour les revenus supérieurs à 413.000 dollars. Il propose d’éliminer l’impôt fédéral pour 73 millions de foyers, soit près de la moitié des foyers américains, qui pourront renvoyer un formulaire au fisc marqué de la phrase: “je gagne” (“I win”).

Niches

En 2013, selon le Tax Policy Center, 43% des foyers en étaient exonérés. Le magnat de l’immobilier souhaite supprimer la plupart des déductions et niches fiscales qui profitent, dit-il, aux “très riches” et aux gestionnaires de fonds d’investissements, notamment de hedge funds.

Les recettes dégagées financeront selon lui les baisses d’impôts pour la majorité des contribuables. “Nous baissons les impôts mais croyez-moi, certaines personnes dans les plus hauts échelons ne vont pas être très contentes”, a-t-il clamé. “C’est mon rayon, l’économie, je m’y connais”, a dit Donald Trump. “Je ne suis pas populiste, je suis un homme de bon sens”.

Quant aux sociétés, Donald Trump veut abaisser le taux de l’impôt fédéral à 15%, quelle que soit leur taille, au lieu de 35% aujourd’hui pour la plupart des entreprises. Ce très bas taux incitera selon lui les entreprises à rapatrier leurs activités et trésoreries aux Etats-Unis.

“Par exemple, j’ai moi-même des millions de dollars à l’étranger, et je ne peux pas les ramener dans ce pays”, a-t-il déploré.

Wall Street

Donald Trump n’a cessé d’attaquer les gestionnaires de fonds spéculatifs depuis cet été. “Ce sont des types qui jouent avec du papier et qui ont de la chance (…) Ils gagnent des fortunes et ne paient pas d’impôts, c’est ridicule. Je veux sauver la classe moyenne”, avait-il expliqué dans une interview sur CBS.

Il n’est pas le seul à s’en prendre à Wall Street. Le républicain Jeb Bush a également ciblé la niche fiscale qui permet aux gestionnaires de fonds spéculatifs de bénéficier d’un taux réduit d’imposition.

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