L’Opep+ ouvre à peine les vannes de pétrole, malgré la pression américaine

Les États-Unis interdisent le pétrole et le gaz russes

Les pays de l’Opep+ ont décidé jeudi de ralentir le rythme des augmentations de production, résistant aux appels du président américain Joe Biden à ouvrir davantage les vannes de pétrole pour tenter d’enrayer la flambée des cours.

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), emmenée par Ryad, et ses alliés conduits par Moscou, ont convenu d’une augmentation de production quasi dérisoire pour le mois de septembre: à savoir “100.000 barils par jour”, à comparer aux quelque 432.000 puis 648.000 barils supplémentaires fixés les mois précédents, a annoncé l’alliance dans un communiqué à l’issue de la réunion.

Les prix ont aussitôt remonté. Les 23 membres devaient décider ce mercredi d’une nouvelle stratégie, l’accord actuel arrivant à son terme: sur le papier, ils ont retrouvé les niveaux de production pré-pandémie.

Au printemps 2020, le groupe avait choisi de laisser sous terre des millions de barils de pétrole, pour ne pas inonder le marché avec un brut qu’il ne pouvait absorber pour cause d’effondrement de la demande.

Dans l’espoir d’influer sur la décision, Joe Biden s’était rendu pour la première fois en tant que président des Etats-Unis en Arabie saoudite mi-juillet, loin de ses propos sur un Etat “paria” après l’assassinat du journaliste dissident Jamal Khashoggi. Son objectif: convaincre le royaume de pomper davantage pour freiner l’envolée des prix du carburant.

Par sa décision, l’Opep+ démontre qu’elle reste soudée et ménage la Russie, aux intérêts diamétralement opposés à ceux de Washington. Dans le communiqué, elle insiste sur “l’importance de maintenir le consensus essentiel à la cohésion de l’alliance”.

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