L’industrie belge très pénalisée par une taxe carbone (étude)
L’électricité verte aura un impact économique et social plus important en Belgique que dans les pays voisins, selon une étude de la Banque nationale.
Signée par deux économistes de la KU Leuven (Gert Bijnens et Joep Konings) et deux membres de la BCE (John Hutchinson et Arthur Saint Guilhem), l’étude, citée dans l’Écho, porte sur 212.000 entreprises (15 millions d’emplois) situées en Belgique, Pays-Bas, France, Allemagne, Italie et Royaume-Uni.
Dans ces pays, une taxe carbone d’environ 60 euros, ce qui est le niveau requis pour limiter le réchauffement climatique à 2 degrés, entraînerait une hausse de 20% des prix de l’électricité. Ce qui, à son tour, menacerait directement 150.000 emplois. Les secteurs les plus impactés sont logiquement les plus énergivores.
Si on considère les pays dans leur ensemble, la Belgique apparaît comme le pays le plus impacté par une taxe carbone fixée à environ 60 euros. “L’impact sur l’emploi pourrait cependant dépasser les 150.000 emplois directs”, préviennent les auteurs de l’étude, sachant qu’un emploi dans l’industrie manufacturière génère entre 1 et 2,5 emplois chez les sous-traitants et dans les services aux entreprises.