L’événementiel démontre qu’une reprise du secteur est possible en toute sécurité sanitaire

Le secteur événementiel a exposé jeudi, lors d’une conférence de presse, les mesures sanitaires existantes et possibles pour relancer ses activités en toute sécurité. Une étude de 140 pages, comprenant avis et recommandations, sera remise au cabinet du Premier ministre Alexander De Croo par les organisations initiatrices.

Le secteur événementiel en Belgique représente 80.000 personnes pour 3.000 entreprises et 77.000 événements par an en Belgique. “Mais c’est ce qu’on appelle un secteur non-essentiel”, déplore d’emblée Christophe Samyn de RestartMice, créé en mars 2020.

“La Belgique est la deuxième destination mondiale en matière d’événements institutionnels derrière Singapour, devant New York et Paris. Bruxelles est aussi le siège de 2.000 associations et institutions internationales. Pourtant, nous n’avons toujours pas de plan particulier discuté avec ces institutions pour savoir comment ils vont pouvoir redémarrer leurs 900 événements par an à Bruxelles”, regrette encore M. Samyn.

Or, depuis le début de la crise Covid, des professionnels du secteur événementiel B2B, dans le cadre de #restartMICE (MICE pour Meetings, Incentives, Conventions, Events, soit meetings, conférences, foires et expositions) et Febelux travaillent sur des mesures et solutions pour préparer la relance dans l’événementiel: détecteurs CO2, gestion de l’air ambiant, gestion du staff, analyses précises et concrètes du risque, etc.

“Chaque activité – lorsque je vais à un spectacle, à un concert, à un événement sportif…- présente des facteurs de risque. Le Mice en a aussi, et notre travail a été de trouver des solutions et des outils de gestion. C’est de l’horlogerie fine”, note le collectif.

Treize experts – communication globale, logistique, sûreté et sécurité, technique, accueil et accréditation, stewards et hôtesses, moyens humains comme nettoyage et désinfection, transport, flux des participants, catering, etc. – ont en effet été réunis pour créer des “protocoles largement détaillés” et adaptés aux événements Mice.

Des professionnels se sont rassemblés dès le début de la crise Covid “pour réfléchir, échanger, évaluer, mettre au point une boite à outils. Le but: garantir la sécurité du staff et des participants. Selon nos nombreuses recherches, nos événements sont cinq à dix fois moins contaminants que, par exemple, aller faire ses courses au supermarché ou prendre le bus. Ces travaux ont été envoyés aux autorités au fur et à mesure et nous n’avons jamais été entendus”, se désole pour sa part Frédéric François de Febelux.

“On ne prétend pas que toutes les solutions se trouvent dans notre guide; nous prétendons une fois de plus qu’il est important de faire appel aux experts-métier des différents secteurs pour définir leur avenir, ça me paraît la moindre des choses”, a conclu Christophe Samyn.

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