Knokke: Des propriétaires s’estiment lésés par Lippens

Suite à la décision de Knokke-Heist de requalifier des terrains à bâtir en zone agricole, plusieurs familles ont décidé de s’adresser au Conseil d’État, rapportent L’Echo et plusieurs médias néerlandophones.

La commune de Knokke voudrait, en effet, construire un nouveau quartier résidentiel dans la grande zone verte située au coeur, appelée domaine Tolpaertpolder. Ce projet devrait à terme accueillir 450 logements. “Mais plusieurs questions se posent sur le processus visant à transformer le domaine en zone d’habitation, avec comme personnage central le bourgmestre de Knokke, Leopold Lippens”, relève la presse. Sachant que la famille de Lippens possède la majeure partie des terrains à bâtir.

La semaine dernière, le parquet de Bruges a annoncé qu’il avait ouvert une enquête sur de possibles conflits d’intérêts dans le chef de Leopold Lippens. Un audit de l’agence publique flamande Audit Vlaanderen a mis en lumière la présence du bourgmestre lors de débats au conseil communal sur les changements d’affectation du quartier Tolpaertpolder.

Une requête introduite auprès du Conseil d’État apporte une dimension supplémentaire au dossier. “Elle vient de deux familles qui agissent conjointement dans l’intérêt d’une dizaine de propriétaires de 20 hectares de terrains dans le village de Westkapelle (Knokke). Ce terrain est classé depuis des décennies comme zone d’extension d’habitat. Mais dans un récent plan d’aménagement de la commune, ces terrains ont été reclassifiés en zone agricole, ce qui se traduit par une perte financière considérable pour les propriétaires”, précise L’Echo.

D’après les familles concernées, ce changement d’affectation a été décidé pour permettre le développement du projet Tolpaertpolder, au profit des projets de construction sur des terrains de la famille Lippens. Car “Pour changer l’affectation du domaine agricole du Tolpaertpolder, il faut le compenser par un changement d’affectation d’autres terrains”, explique Erika Rentmeesters, avocate des plaignants dans les journaux.

Dans une réaction, l’échevin de l’aménagement du territoire Kris Demeyere affirme qu’il n’y a aucun lien entre les deux dossiers.

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