“Il Faut Qu’On Parle”: un débat citoyen sur le financement public des partis politiques
Une série d’acteurs de la société civile ont donné jeudi le coup d’envoi d’un vaste débat citoyen consacré au financement public des partis politiques, avec pour ambition de remettre au début de l’été une série de recommandations concrètes.
Baptisée “Il Faut Qu’On Parle”, l’initiative entend donner la parole au grand public sur ce financement des partis politiques. Ceux-ci reçoivent quelque 75 millions d’euros de subsides chaque année, sans aucun contrôle réellement indépendant, comme l’a pointé récemment le Conseil de l’Europe.
“Depuis des années, le monde politique promet de s’attaquer au financement des partis. Or, les intérêts personnels de ces derniers sont tellement importants que rien ne bouge. C’est pourquoi nous souhaitons contribuer à l’avancement de ce débat en sortant la discussion de la particratie”, commente Alicja Gescinska, porte-parole de l’initiative.
Concrètement, ce débat citoyen sera organisé en trois étapes. La première, qui a débuté ce jeudi 2 février, invite tous les citoyens à exprimer leurs avis ou idées sur le site internet www.ilfautquonparle.eu.
Ces commentaires serviront de source d’inspiration en vue d’une deuxième phase qui prendra la forme d’un panel citoyen à partir du 25 mars. Au cours de trois week-ends jusque mi-mai, 60 citoyens tirés au sort se réuniront à Bruxelles pour débattre du mode de financement des partis, mais aussi de leurs dépenses.
Pour alimenter leurs réflexions, ce panel sera accompagné d’experts indépendants. Tous les présidents de partis seront invités à présenter leur point de vue à cette occasion. Des recommandations seront ensuite votées et communiquées. Le rapport final de ce débat citoyen sera diffusé en juin. Les organisateurs, parmi lesquels figurent Itinera, le Groupe du Vendredi, l’Institut Egmont, le Levl, l’Aula Magna et le G1000, espèrent pouvoir le présenter devant la Chambre des représentants.