2012 sera l’année de la compétitivité pour les entreprises belges, indique la BNB. Il n’y a plus de temps à perdre, appuie la FEB : “Si vous accumulez un handicap de 25 % par rapport à votre concurrent le plus important, vous avez un problème !”
Belgique en 2012 : “Pour plus de compétitivité, il faut agir dès maintenant !” (FEB)
Pieter Timmermans, directeur général de la Fédération des entreprises de Belgique, estime qu’il faut agir dès à présent pour réduire l’écart de compétitivité entre la Belgique et ses concurrents les plus importants : “La Banque nationale confirme que 2012 sera l’année de la compétitivité (lire ci-après), a-t-il indiqué mercredi matin Pieter Timmermans sur les ondes de La Première (RTBF). Il faut agir dès maintenant pour créer des perspectives d’avenir. Si vous accumulez un handicap de 25 % par rapport à votre concurrent le plus important, vous avez un problème !”
Pour le patron du patronat belge, l’énergie est un des éléments de l’augmentation mais il y a aussi un cercle vicieux lié à l’indexation des salaires, et le cadre législatif par rapport au règlement de travail. Il faut aborder l’ensemble de la problématique, selon lui.
Rappelant que la FEB était opposée à la suppression pure et simple de l’indexation des salaires, le directeur général s’est voulu “très, très prudent” à propos de l’option d’une augmentation de la TVA. Pour lui, ce débat est lié à celui de l’indexation des salaires. “Mais à long terme, cela risque de peser sur la croissance”, a-t-il averti.
BNB : l’inflation et le handicap salarial, deux défis de l’économie belge
L’inflation plus élevée en Belgique que dans les trois principaux pays voisins et le handicap salarial figurent parmi les principaux défis auxquels fait face l’économie belge, relève la Banque nationale de Belgique dans son rapport annuel 2011.
1. L’inflation. Elles’est encore accélérée en 2011, à 3,5 %, après un taux de 2,3 % en 2010. La hausse des prix s’est avérée plus élevée en moyenne de 1 % en Belgique par rapport à nos voisins. Cet écart s’explique en grande partie par la hausse des prix de l’énergie qui a atteint 17 % chez nous, contre 10 % en moyenne chez nos voisins.
Depuis 2007, l’inflation en Belgique affiche en outre une volatilité nettement plus prononcée que dans les autres pays de la zone euro. La BNB constate que l’inflation sous-jacente est, elle aussi, plus élevée en Belgique que dans les pays limitrophes, ce qui conduit, via l’indexation automatique des salaires, à une hausse plus importante des salaires en Belgique que dans les autres pays de référence.
2. Le handicap salarial. Il constitue le second défi de l’économie belge, souligne la Banque nationale, qui évoque “surtout une perte de compétitivité par rapport à l’Allemagne”. Fin 2011, le handicap salarial cumulé depuis 1996 du secteur privé belge par rapport à la France, l’Allemagne, et les Pays-Bas, atteignait 3,9 % et devrait encore s’accentuer en 2012. Par unité produite, l’écart de coût salarial (cumulé depuis 1996) des entreprises belges atteint 12,6 % par rapport à ses voisins.
“Compte tenu de la perte de parts de marché de la Belgique et du niveau élevé de chômage, c’est une donnée sur laquelle on devrait porter davantage d’attention”, a estimé Luc Coene, gouverneur de la BNB.
Comme il l’avait déjà fait l’année dernière, Rudy De Leeuw, président de la FGTB, qui à ce titre siège au conseil de régence de la Banque nationale, a refusé d’approuver le rapport annuel de la Banque nationale en raison d’un désaccord avec certains commentaires et recommandations qui y figurent.
Trends.be, avec Belga
