Grèce: Tsipras va demander un sommet de l’UE sur les négociations avec les créanciers

© Reuters

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras appellera mercredi le président du conseil européen Donald Tusk pour demander un sommet européen extraordinaire afin de faciliter les négociations avec les créanciers, UE et FMI, visant à la conclusion d’une première revue du programme grec, a-t-on appris de source gouvernementale.

Cette décision intervient quelques heures après l’annonce du report d’une réunion extraordinaire des ministres des Finances de la zone euro (Eurogroupe) prévue initialement pour jeudi.

Michel Reijns, porte-parole du président de l’Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem, a annoncé ce report sur son compte Twitter dans la nuit de mardi à mercredi en soulignant qu'”il fallait plus de temps”, évoquant une “rencontre sur le premier examen, les mesures de contingence et, à une étape ultérieure, la dette”.

A l’issue vendredi d’une réunion à Amsterdam avec le Fonds monétaire international (FMI), M. Dijsselbloem avait fait miroiter une conclusion des discussions, engagées depuis plusieurs mois entre Athènes et le quartet des créanciers, l’Union européenne, la Banque centrale européen (BCE), le MES (mécanisme européen de stabilité) et le Fonds monétaire international (FMI).

Il avait alors affirmé viser une réunion jeudi prochain “pour conclure l’évaluation des réformes en Grèce et commencer les discussions sur la soutenabilité de sa dette”.

Mais les négociations entre Athènes et le quartet, qui ont repris lundi à Athènes, achoppent, selon le gouvernement grec, sur “la persistance du FMI qui demande l’adoption des mesures supplémentaires d’économie”.

Le FMI réclame ces mesures car il juge que le pays ne parviendrait pas à atteindre l’objectif d’un excédent budgétaire équivalant à 3,5% du PIB à l’horizon 2018 avant paiement des intérêts de la dette.

Athènes “a déjà réalisé des économies de 2,8 milliards d’euros” et s’engage “à adopter de mesures de 2,6 milliards d’euros d’ici 2018”, comme prévoit l’accord signé en été 2015 avec les créanciers lors de l’octroi d’un nouveau prêt au pays de 86 milliards d’euros, a indiqué une source gouvernementale grecque.

M. Dijsselbloem avait déjà prévenu mardi qu’une réunion de l’Eurogroupe ne pourrait avoir lieu jeudi que “s’il y a une chance” d’accord sur l’évaluation du programme grec.

La conclusion de cette évaluation doit permettre la poursuite des versements prévus dans le cadre du prêt de l’été dernier, et d’ouvrir une discussion sur l’aménagement de la dette du pays, qui caracole à près de 180% du produit intérieur brut (PIB).

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