Essence : “Trop d’impôt tue l’impôt !”

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Les ventes de carburants chutent et les recette fiscales s’érodent. “Trop d’impôt tue l’impôt”, résume la Fédération pétrolière belge, qui accuse la dernière hausse des accises sur le diesel d’avoir rendu les pompes belges moins compétitives.

Les accises sur le diesel ont beau avoir augmenté en 2011, la vente de carburants a rapporté l’an dernier 41 millions d’euros de moins qu’en 2010 à l’Etat, rapporte mardi Le Soir sur base de chiffres de la Fédération pétrolière belge.

Alors qu’en 2010, les ventes d’essence, de diesel et de mazout avaient rapporté 4,503 milliards d’euros aux caisses de l’Etat, l’administration des Finances n’a enregistré l’an dernier que 4,462 milliards d’euros, explique Le Soir.

La principale raison de ce tassement est la chute de la consommation observée ces derniers mois, ajoute le journal. Selon Jean-Pierre Nizet, secrétaire général de la Fédération pétrolière belge, le recul global des ventes d’essence diesel et mazout s’est chiffré à 3,8 % entre février 2011 et février 2012. Pour l’essence, cette chute aurait même atteint 6,43 %.

Pour Jean-Pierre Nizet, la cause de cette décroissance est liée au ralentissement économique, mais également à la dernière hausse des accises sur le diesel, qui aurait rendu les pompes belges moins compétitives, l’effet se faisant particulièrement sentir dans les zones transfrontalières. Pour la Fédération pétrolière, “trop d’impôt tue l’impôt”.

Le pétrole reprend sa baisse à New York, toujours plombé par l’Europe

Les cours du pétrole ont par ailleurs repris leur recul lundi à New York, dans un marché toujours pénalisé par de fortes inquiétudes pour la demande en zone euro avant un sommet européen très attendu, alors que s’atténuaient des craintes de perturbations de la production aux Etats-Unis.

Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en août a abandonné 55 cents, à 79,21 dollars, par rapport à son cours de clôture vendredi, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

“En dépit d’un rebond en fin de séance, les cours du pétrole restent très affectés par la macroéconomie et par un marché d’humeur maussade, dans le sillage des places boursières et de l’euro”, qui cédait du terrain face au dollar, a commenté David Bouckhout chez TD Securities. Le renchérissement du billet vert rend moins attractifs les achats de matières premières libellés en dollars pour les acheteurs munis d’autres devises.

“Les investisseurs sont inquiets à l’approche du sommet européen cette semaine (jeudi et vendredi), ils n’ont pas vraiment d’espoir de voir quoi que ce soit de concret en sortir, et cela favorise une chute libre des actifs jugés les plus risqués”, comme la devise européenne ou les matières premières, a ajouté le courtier.

Trends.be, avec Belga

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