Des patrons flamands prêts à boycotter un Di Rupo II

© belga

Présenter ses priorités à un (in)formateur, c’est le rôle de tout groupe de pression. Mais évoquer la perspective d’un boycott si un type précis de coalition devait être retenu, c’est aller un cran plus loin. Trop loin ?

Selon une enquête de l’Unizo, 46 % des patrons flamands envisageraient pourtant de reporter des investissements si une tripartite classique (socialistes, libéraux et sociaux-chrétiens) devait être reconduite au niveau fédéral. Près de 12 % songeraient même à délocaliser. “On craint un Di Rupo II, le cauchemar pour les patrons”, a commenté Karel Van Eetvelt, le patron de l’Unizo.

Cette sortie étonne l’Union des classes moyennes (UCM). “J’imagine mal un entrepreneur, dont les affaires marchent bien, arrêter d’investir ou délocaliser parce que la coalition gouvernementale ne lui plaît pas”, confie Philippe Godfroid, son président.

Il préfère, sagement, évaluer un accord gouvernemental que de lancer des anathèmes a priori sur tel ou tel parti. Dans cet accord, il espère évidemment retrouver des réductions du coût salarial, de la souplesse sur le marché du travail et des retouches au statut unique ouvrier-employé.

La FEB, d’ordinaire très prudente en pareilles circonstances politiques, a toutefois elle aussi écorné la perspective d’une tripartite. Celle-ci exige, estime l’administrateur délégué Pieter Timmermans, d’incessants compromis “alors que le pays a besoin de réformes structurelles” pour la compétitivité, le prix de l’énergie ou le financement du vieillissement. Une manière, peut-être, de dire que le fameux compromis à la belge a vécu…

CHRISTOPHE DE CAEVEL

68 POUR CENT

Des patrons flamands soutiennent la piste d’une coalition “kamikaze” (MR seul parti francophone du gouvernement fédéral aux côtés de la N-VA, du CD&V et de l’Open VLD), selon un sondage de l’Unizo.

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