Des masques produits sous la contrainte en Chine vendus en Belgique

Des masques chirurgicaux que des Ouïghours produisent en Chine sous la contrainte sont également vendus dans des milliers de pharmacies belges, comme le révèle mercredi une enquête du Tijd et de L’Echo, menée avec des médias d’autres pays européens et l’Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP).

Des distributeurs du groupe pharmaceutique américain McKesson ont fourni des masques buccaux controversés du fabricant chinois Hubei Haixin à des milliers de pharmacies en ligne et physiques.

Dans l’usine de Hubei Haixin Protective Products, quelque 130 femmes ouïghoures ont encore été contraintes de continuer à y travailler jusqu’au mois de septembre dernier. Elles avaient été “transférées” au début de l’année dernière à l’usine située dans la province de Hubei, éloignée de plus de 3.000 kilomètres de leurs habitations dans la province de Xinjiang.

Le Service public fédéral Économie s’est contenté de tester la qualité des masques de Hubei Haixin. “Et si les masques sont conformes sur ce point aux règles européennes, nous devons les autoriser sur le marché belge”, souligne la porte-parole Chantal De Pauw. Les masques sont distribués également dans d’autres pays européens.

L’Agence fédérale des médicaments (AFMPS) rapporte que cinq lots de masques buccaux Hubei Haixin sont arrivés à la douane, deux pour la Belgique et trois pour d’autres pays européens. Ces deux lots destinés à notre pays ont été contrôlés par l’AFMPS. Ils étaient conformes aux règles européennes et ont été ‘libérés’, explique la porte-parole Ann Eeckhout. On ne sait pas précisément combien de masques buccaux contenaient ces lots. Les trois autres lots ont été transmis aux pays de destination, où ils ont été contrôlés par les autorités locales.

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