Des criminels pourraient profiter d’un Brexit “no deal”

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Des organisations criminelles pourraient profiter des trous dans les contrôles aux frontières en cas de Brexit dur (no deal), sans accord de retrait avec l’Union européenne, selon un nouveau rapport du Comité national d’audit (National Audit Office – NAO) relayé mercredi par plusieurs médias britanniques. Le document s’attarde sur les risques de fraude et de trafic (d’êtres humains).

“En fait, il est impossible de savoir exactement ce qui se passera à la frontière en cas de no deal”, résume le NAO, à deux semaines d’un possible Brexit sans accord.

Le rapport démontre clairement que les services publics et les entreprises ne sont pas suffisamment préparés à un tel scénario. Des progrès ont été réalisés mais ce n’est pas suffisant, y est-il écrit. D’après l’analyse du NAO, il devrait y avoir entre 150.000 et 250.000 déclarations de douane le premier jour suivant le Brexit. Mais seules 25.000 entreprises se sont déjà enregistrées.

En outre, les accords conclus pour les frontières de l’Irlande du Nord et de l’Irlande pourraient, selon le rapport, ne tenir que très brièvement “en raison des risques économiques, juridiques et sécuritaires majeurs” et du risque d’agitation de la population.

Enfin, certains des plans qu’avait le Royaume-Uni pour le Brexit prévu le 29 mars n’ont tout simplement pas encore été adaptés et le Comité d’audit craint que ceux-ci ne fonctionnent pas comme prévu.

“Ces maillons faibles seront rapidement remarqués et exploités par le crime organisé”, conclut le NAO.

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