Concertation sociale: la FGTB ne veut pas d’une norme salariale

archives © belgaimage

Le président de la FGTB estime que la fixation d’une norme salariale représenterait une menace pour la paix sociale, alors que patrons et syndicats doivent prochainement entrer dans le vif du sujet des négociations pour la conclusion d’un accord interprofessionnel (AIP) 2021-2022.

Le coup d’envoi de ces négociations est traditionnellement donné par la publication d’un rapport du Conseil central de l’Économie sur la marge salariale, qui est notamment calculée en fonction de l’évolution des salaires dans les pays voisins, et sur la base de laquelle est en principe négociée une norme salariale, qui encadre l’évolution des salaires en Belgique. L’idée étant de veiller à ce que l’évolution des salaires ne mettre pas en danger la compétitivité de la Belgique par rapport à ses principaux voisins (Allemagne, France et Pays-Bas).

La crise du coronavirus, et les mesures de soutien publiques adoptées pour y faire face, rend toutefois plus difficile la comparaison. Le rapport du Conseil central de l’Économie est attendu mercredi.

Dans les colonnes de L’Echo, le président de la FGTB, Thierry Bodson, s’oppose à la fixation d’une norme salariale cette fois-ci, estimant notamment qu’elle ne serait pas applicable. Selon le syndicat socialiste, certains secteurs ont en effet fortement souffert de la crise du coronavirus, alors que d’autres s’en sortent nettement mieux. Une marge maximale d’augmentation des coûts salariaux de 1 ou 2% “serait inatteignable pour les secteurs qui vont mal, tandis qu’elle constituerait un plafond dénué de sens pour ceux qui sont en bonne santé”, déclare Thierry Bodson à L’Echo, avertissant que “si on s’acharne malgré tout à en fixer une, on provoquera des tensions immenses qui menaceront la garantie d’un minimum de paix sociale”. “Avec un tel carcan, on risque d’avoir de l’agitation dans de très nombreux secteurs”, ajoute-t-il encore.

Partner Content