Budget: Rome demande à Bruxelles de la flexibilité pour “événements exceptionnels”

Giovanni Tria. © REUTERS

Le gouvernement italien a maintenu inchangé son projet de budget contesté pour 2019 et demandé à Bruxelles de la “flexibilité” pour tenir compte notamment des dépenses liées à l’effondrement du pont Morandi à Gênes et aux intempéries, selon une copie de sa lettre envoyée à la Commission européenne.

Le gouvernement “demande l’application de la flexibilité pour événements exceptionnels”, écrit le ministre italien de l’Economie, Giovanni Tria.

Alors que Bruxelles a rejeté le projet de budget italien et lui avait demandé de revoir sa copie avant mardi minuit, Rome a décidé de maintenir inchangée sa prévision d’un déficit à 2,4% du PIB en 2019.

M. Tria précise néanmoins dans sa lettre que ces 2,4% représentent “une limite infranchissable”. Mais il souligne que sur les budgets des trois prochaines années pèsent des “dépenses de nature exceptionnelles égales à environ 0,2% du PIB”, en raison des conséquences des intempéries “d’une gravité particulière” qui ont touché le pays fin octobre-début novembre, mais aussi de celles de l’effondrement cet été du pont Morandi à Gênes (nord-ouest).

Concernant les intempéries, le ministre italien évoque “un coût très lourd en termes de victimes et de dommages causés”. “Il s’agit d’événements inattendus”, qui ont conduit le pays à lancer “un plan extraordinaire d’interventions”, a noté M. Tria. Les vents violents et les pluies diluviennes, qui ont fait une vingtaine de morts dans la péninsule, ont touché notamment la région du Veneto, dans le nord-est, où des centaines d’arbres ont été déracinés, la Ligurie, où de nombreux bateaux ont été détruits, ou encore la Sicile.

Parallèlement, Gênes a été endeuillée cet été par l’effondrement du viaduc autoroutier Morandi, axe de circulation stratégique dans la ville. Ce drame, qui a fait 43 morts, a conduit là aussi le pays à lancer un “plan extraordinaire d’entretien” du réseau routier. “Dans cet objectif, la loi de finances consacre un milliard d’euros en 2019, spécifiquement à la mise en sécurité et à l’entretien des infrastructures du réseau routier, dont les viaducs, les ponts, les tunnels”, a expliqué M. Tria.

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