Budget 2012 : mensonges par omission ?

© Image Globe/Nicolas Maeterlinck

Olivier Maingain, président du FDF, reproche au gouvernement Di Rupo Ier de présenter un budget qui “manque d’honnêteté politique et intellectuelle”, car il l’a construit sur des bases qu’il savait erronées au moment de le déposer au Parlement.

Olivier Maingain et Didier Gosuin, chefs de file des FDF, ont reproché dimanche au gouvernement Di Rupo de ne pas dire toute la vérité sur le plan budgétaire. Ils proposent d’adapter dès à présent le projet de budget à la réalité des chiffres les plus récents des perspectives de croissance, pour donner du sens au débat parlementaire.

Ouvrant le congrès des Fédéralistes démocrates francophones, Dodier Gosuin, chef du groupe FDF au Parlement bruxellois, a critiqué l’attitude du Premier ministre socialiste Elio Di Rupo, qui ne vante, selon lui, que maintenant les vertus d’un budget de rigueur après avoir soutenu durant plusieurs années qu’il fallait s’endetter pour soutenir la croissance.

“La situation actuelle n’est pas provoquée par les marchés : c’est la crise d’un laisser aller budgétaire, d’une politique d’illusionniste qui nous a fait croire pendant des années que s’endetter était sain et bon”, a-t-il affirmé.

Dans son allocution de clôture, Olivier Maingain, président du parti FDF, a reproché au gouvernement de présenter un budget qui “manque d’honnêteté politique et intellectuelle”, car il l’a construit sur des bases qu’il savait erronées au moment de le déposer au Parlement.

Pour lui, il n’est pas étonnant dès lors, n’en déplaise au ministre socialiste Paul Magnette, que la Commission européenne, en gardienne des traités, le remette en question. Olivier Maingain a demandé à l’équipe Di Rupo soit d’adapter dans les jours qui viennent le budget qui doit être débattu au Parlement, soit de différer son examen jusqu’en février, pour faire l’économie du débat sur une épure dont on sait qu’elle n’est qu’illusion.

“Notre gouvernement est le gouvernement du changement !” (Di Rupo)

Le Premier ministre Elio Di Rupo a répliqué dimanche, à la N-VA qui reproche au gouvernement de ne pas faire les réformes indispensables, que “notre gouvernement est le gouvernement du changement”. Lors de l’émission De Zevende Dag de la VRT, il a notamment mis en avant la réforme des pensions et du marché du travail ainsi que la réforme de l’Etat et la scission de BHV.

Le gouvernement procédera en février à un contrôle budgétaire pour adapter l’épure aux nouveaux chiffres. Sur ce point, le Premier ministre n’a pas donné d’indication sur les mesures qui seront prises. Il a toutefois répété que les citoyens n’étaient pas responsables de la situation actuelle, qui est la conséquence de la crise bancaire et économique.

Elio Di Rupo est aussi resté très prudent sur la mise en oeuvre de la réforme de l’Etat. Le ministre président flamand Kris Peeters (CD&V) a déclaré cette semaine qu’il voulait que la réforme soit effective avant 2014. “On travaille !”, s’est contenté de dire le Premier ministre.

Pour ce qui concerne le contrôle budgétaire, le secrétaire d’Etat (cdH) à la Mobilité, Melchior Wathelet, a dit sur le plateau de RTL qu’il faudra trouver 1,2 milliard à 1,3 milliard d’euros. Sur la méthode pour arriver à ce résultat, Melchior Wathelet est resté vague tout en ajoutant qu'”en dépenses, on est à la corde. Il faudra peut-être augmenter les recettes.”

Trends.be, avec Belga

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