Bientôt des incitants fiscaux pour les PME qui se lancent dans l’exportation ?

Willy Borsus. © Belga

Un projet d’incitant fiscal est à l’étude pour les PME qui décideraient d’employer un expert à l’exportation, a annoncé lundi matin le ministre des PME, Willy Borsus. Il s’agirait d’une dispense partielle de versement du précompte professionnel pour une période maximale de 18 mois.

Une série de critères seraient prévus pour bénéficier de l’avantage, dont la nécessité pour le travailleur de passer un certain pourcentage de la période considérée à l’étranger et celle d’allouer une partie significative de son temps au développement international de la PME. La mesure serait d’application sur une période allant de 3 à 18 mois, et le nombre de travailleurs pouvant bénéficier de la mesure serait limité à deux par PME.

Cette mesure s’inscrit dans un plan en six axes présenté lundi par M. Borsus. Les autres mesures visent à développer le repérage des performances belges à l’exportation, à mutualiser les efforts à l’exportation via la construction de groupements d’intérêt économique ou encore à simplifier l’accès des PME au brevet européen. Le plan veut également favoriser la coopération avec les entités fédérées et le niveau européen et sensibiliser les PME aux avantages de l’internationalisation et aux instruments de soutien à l’exportation qui leur sont spécifiquement destinés.

Bien que la Belgique fasse partie des bons élèves européens en terme d’exportations, différentes études et constatations des agences régionales à l’exportation démontrent que les TPE et les jeunes PME ont encore des craintes à passer le cap.

Selon une étude de PwC, si les grandes entreprises – notamment actives dans le commerce de gros, l’industrie chimique ou encore la métallurgie – sont particulièrement internationalisées, les PME rencontrent différents freins. L’étude pointe le manque d’information sur le marché étranger, le manque de savoir-faire du personnel en matière de commerce international, la nécessité d’adapter le produit aux préférences du client étranger ou encore le coût de cette internationalisation de l’activité. Cependant, parmi les petites et moyennes entreprises non-exportatrices, 73% envisagent de se lancer dans des activités à l’exportation dans les trois prochaines années.

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