Berlin, Paris et Londres cherchent à contourner les sanctions contre l’Iran

Berlin, Paris et Londres cherchent à contourner les sanctions contre l'Iran © Getty Images/iStockphoto

L’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne songent à lancer un organisme financier permettant de poursuivre le commerce entre l’UE et l’Iran en dépit des sanctions américaines visant Téhéran, rapportent vendredi les médias allemands.

Les trois pays pourraient créer un véhicule dédié (Special purpose vehicle – SPV) agissant comme une chambre de compensation qui permettrait de traiter de manière isolée les transactions commerciales impliquant l’Iran, ont rapporté l’hebdomadaire Der Spiegel et le quotidien économique Handelsblatt.

Par exemple, si l’Iran vendait du pétrole à une entreprise espagnole, et qu’un fabricant allemand de machines-outils équipait une installation à Téhéran, le paiement reçu pour la livraison du pétrole servirait directement à payer la facture du commerçant allemand.

Il s’agit d’une option entre plusieurs autres à l’étude pour créer des “canaux de paiement indépendants” avec l’Iran, a indiqué vendredi à l’AFP une porte-parole du ministère des Finances.

Le président américain Donald Trump a réimposé en mai un arsenal de sanctions commerciales contre l’Iran, au moment où il retirait son pays de l’accord sur le nucléaire, signé par l’Iran et les grandes puissances en 2015.

L’UE tient au maintien de cet accord et cherche les moyens de poursuivre les relations commerciales avec l’Iran.

Les banques et les entreprises européennes qui entretiennent des liens avec l’Iran craignent cependant des représailles américaines.

Alors que Berlin, Londres et Paris sont à l’origine du présent projet financier, il est prévu qu’il accueille d’autres États de l’UE s’il était mis en place, indique le Spiegel, qui cite l’Italie comme pays également intéressé à y participer.

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