BECI : le premier message du président est pour les politiques

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Jean-Claude Daoust, nouveau président de l’organisation patronale bruxelloise BECI, a regretté “amèrement” l’échec “collectif” des négociations en vue de la formation d’un gouvernement : “Nous avons besoin d’une solution positive, pour les entreprises mais aussi pour les citoyens !”

Jean-Claude Daoust, nouveau président de l’organisation patronale bruxelloise BECI, a décidé de consacrer le début de son mandat à la mise en valeur d’entreprises bruxelloises innovantes et performantes.

“Dans le climat actuel, il est bon de parler d’hommes et de femmes qui ont du courage, des idées, qui développent leur société et affichent de beaux succès”, a-t-il affirmé mercredi lors de sa présentation. L’assemblée générale de BECI, réunie mercredi soir, mettra ainsi à l’honneur six entreprises : Francis Ferent, Brussels Airlines, Atenor, Electrabel, Microsoft et Audi.

“L’objectif d’une telle initiative est de sortir des discours de demandes, de revendications, de plaintes parfois, pour offrir un discours plus positif”, a estimé Jean-Claude. Daoust, qui pointe, outre l’atout indéniable du statut de capitale européenne, plusieurs indicateurs économiques prouvant le dynamisme de la Région de Bruxelles.

La capitale belge a ainsi atteint, en 2010, la 4e place du classement Cushman & Wakefield des meilleures villes d’affaires européennes. Elle est aussi la 2e région la plus riche d’Europe, selon des chiffres d’Eurostat.

Elle souffre en revanche de l’instabilité économique et politique en Belgique : “Si Bruxelles n’existait pas, il faudrait l’inventer comme acteur économique de premier plan”, commente le nouveau président. Brussels Enterprises Commerce & Industry, issu du partenariat entre la Chambre du commerce et de l’Union des entreprises de Bruxelles, compte plus de 35.000 entreprises membres.

Crise : BECI regrette l’échec des négociations et appelle à un retour à la raison

Jean-Claude Daoust a également regretté “amèrement” l’échec “collectif” des négociations entre les sept partis politiques en vue de la formation d’un gouvernement : “Nous avons besoin d’une solution positive, pour les entreprises et leur développement bien sûr, mais aussi pour les citoyens !”

Pour BECI, l’idée de cogestion de Bruxelles n’est pas “favorable” : “La gestion actuelle n’est déjà pas harmonieuse. Il faut au contraire une meilleure organisation. Il serait ainsi indispensable d’avoir un organe unique pour l’emploi et la formation.”

L’organisation n’est pas non plus favorable à une fusion des communes, “car leur rôle est important pour les matières de proximité, par exemple. Néanmoins, revoir la répartition de compétences entre la Région et les communes peut être envisagé. Régionaliser le tourisme pourrait être une bonne idée.”

Quant au financement de Bruxelles, BECI plaide pour un financement adéquat : “La Région bruxelloise produit environ 20 % du PIB national. Il faut un juste retour des choses. Il est bien sûr logique de réclamer un durcissement de la responsabilité de Bruxelles mais c’est incompatible avec un sous-financement.”

Trends.be, avec Belga

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