Accord interprofessionnel: feu vert des trois syndicats

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La CSC, la FGTB et la CGSLB ont donné leur feu vert, mardi matin, au projet d’accord interprofessionnel négocié par les partenaires sociaux à la mi-janvier.

Le comité national de la CSC a ainsi approuvé le texte à 88% des voix exprimées, tout comme la FGTB qui a dit “oui” au projet d’accord “à une majorité significative” – 70% de oui, 9% de non et 21% d’abstentions – en mettant toutefois en garde le gouvernement. “Après une politique de modération salariale et des années d’austérité, l’AIP 2017-2018 permet enfin de réaliser quelques améliorations sociales pour les travailleurs de notre pays”, s’est notamment réjoui le syndicat socialiste. “Mais nous constatons qu’aucun résultat n’a été obtenu sur plusieurs aspects cruciaux comme l’augmentation du salaire minimum interprofessionnel ou en matière de réduction du temps de travail. Nous continuerons à mettre ces thèmes à l’agenda et ce, à tous les niveaux de négociation”, a-t-il prévenu dans la foulée en exigeant par ailleurs du gouvernement “qu’il mette intégralement en oeuvre cet accord interprofessionnel”.

Enfin, le syndicat libéral a, lui aussi, approuvé l’accord à “une large majorité”. “Je suis heureux de voir que nos délégués soutiennent également le projet d’AIP 2017-2018, négocié dans un contexte économique et politique peu favorable. Maintenant que les autres syndicats ont également dit oui, des augmentations du pouvoir d’achat des travailleurs et des allocataires sociaux sont en vue”, a commenté Mario Coppens, le président national de la CGSLB.

Le projet d’accord interprofessionnel prévoit notamment une hausse salariale de 1,1% pour les années 2017 et 2018, hors indexation et hausses barémiques. Les partenaires sociaux se sont également accordés sur la répartition de l’enveloppe bien-être et sur un relèvement progressif de l’âge de la pension anticipée pour les travailleurs victimes d’une restructuration, la barre des 55 ans restant valable pour les licenciements collectifs annoncés en 2016. En 2019, cet âge sera porté à 60 ans.

Côté patronal, le projet d’accord a déjà été approuvé par la Fédération des Entreprises de Belgique (FEB), l’UCM et l’Unizo.

La balle est donc désormais dans le camp du gouvernement qui doit avaliser le texte. Le 12 janvier dernier, au lendemain de la réunion qui a permis aux partenaires sociaux de parvenir à un accord, Charles Michel avait expliqué que les implications budgétaires de ce “bon” accord allaient être examinées avant qu’il ne soit éventuellement accepté. “Nous nous réjouissons qu’un accord ait été conclu au sein du Groupe des 10 sur des sujets extrêmement importants”, avait-il alors déclaré.

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