3.140 jeunes pourraient être touchés par les mesures suédoises en 2015

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Selon les estimations de l’Office National de l’Emploi (ONEm), 3.140 jeunes pourraient être touchés en 2015 par de nouvelles mesures de restriction des allocations d’insertion, est-il apparu d’une réponse du ministre de l’Emploi, Kris Peeters, en commission de la Chambre. En vitesse de croisière, ce nombre devrait atteindre 8.800 unités.

A partir du 1er septembre, pour bénéficier d’une allocation d’insertion, les jeunes de moins de 21 ans devront présenter au moins un diplôme de l’enseignement secondaire supérieur dans le technique ou le professionnel, ou attester de la réussite d’une formation en alternance. “L’objectif de cette mesure est de faire comprendre aux jeunes que l’obtention d’un diplôme est importante et qu’elle augmente les chances sur le marché du travail”, a souligné M. Peeters.

D’ici le 1er septembre, le ministre se concertera avec les ministres de l’Education sur ce sujet. Une réunion de travail est d’ores et déjà prévue. La condition de diplôme vaut jusqu’à l’âge de 21 ans. A partir de son 21e anniversaire, s’il est encore au chômage, le jeune retrouve le droit à une allocation d’insertion.

Le ministre a été interpellé à propos de la mesure de restriction de ces allocations prise par le gouvernement Di Rupo et entrée en vigueur le 1er janvier. Il a rappelé la disposition transitoire en faveur des demandeurs d’emploi qui souffrent des problèmes aigus ou chroniques de santé de nature médicale, psychique ou psychiatrique à condition qu’ils s’inscrivent dans un régime d’accompagnement par un service régional de l’emploi. Il n’a pas fait d’autre ouverture, malgré l’appel lancé mardi par l’ancien premier ministre et président du PS.

Selon les données actuelles de l’ONEm, 16.900 personnes sont concernées. Des chiffres plus précis seront disponibles le mois prochain. “L’ancien premier ministre s’est rendu compte hier de l’impact de cette mesure. Cela fait pourtant trois ans qu’on essaie de lui expliquer. Manifestement, pas plus que vos prédécesseurs, vous ne semblez conscient des effets de la mesure”, a souligné Georges Gilkinet (Ecolo).

Interrogé en décembre à la Chambre, M. Peeters s’était dit conscient du “grand incident social” qui s’annonçait. Les CPAS et les demandeurs d’emploi concernés ont été dûment informés, a-t-il expliqué mercredi. Le ministre continue à suivre la situation, a-t-il indiqué mardi, même si, selon lui, “il n’y a pas de grand problème social pour le moment”.

“Comment pouvez-vous espérer qu’il n’y aura pas de grand problème social pour ces personnes qui seront exclues du chômage”, s’est étonné Marco Van Hees (PTB).

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