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2015 est l’année des taux d’intérêt historiquement bas

L’année 2015 n’aura pas que des inconvénients ! La baisse historique des taux d’intérêt est en principe une bonne nouvelle pour les ménages mais également pour les Etats qui comme vous le savez sont endettés jusqu’au cou. Aujourd’hui, il est possible de mesurer la faiblesse des taux d’intérêt en regardant un indice tout simple: celui des obligations d’Etat d’une durée de dix ans.

C’est l’indice phare qui est utilisé par tous les économistes et c’est ce taux à dix ans qui influence d’ailleurs le coût de votre prêt hypothécaire. Or, que constate-t-on aujourd’hui ? Que les taux des obligations d’Etat à dix ans sont à un niveau historiquement bas dans le monde entier !

Première question : pourquoi ces taux sont-ils aussi bas ? Réponse : parce que quand il y a de la méfiance ou de l’inquiétude, les investisseurs achètent des obligations d’Etat jugées solides, même quand ces obligations ne rapportent pas grand-chose. Donc, quand le prix de ces obligations augmente à cause de la hausse de la demande, le rendement lui baisse automatiquement. Voilà pourquoi aujourd’hui, pour ne citer qu’un seul exemple, le taux suisse à dix ans est d’à peine 0,19%. Vous vous rendez compte, l’Etat suisse est donc considéré comme tellement solide, qu’il peut emprunter à dix ans pour quasi rien du tout, car 0,19% de taux d’intérêt, c’est pas grand-chose en effet !

Il est possible de mesurer la faiblesse des taux d’intérêt en regardant un indice tout simple: celui des obligations d’Etat d’une durée de dix ans.

Mais évidemment, le danger pour les Etats qui empruntent à des taux aussi bas, c’est de s’endormir, de se laisser aller et de ne pas faire les réformes nécessaires pour le moyen ou le long terme. L’autre inconvénient de ces taux bas, c’est qu’ils annoncent aussi une inflation basse à l’avenir. Et généralement une inflation basse va de pair avec une croissance mollassonne…

Au fond, je me demande si l’économie, n’est pas la science du juste milieu : quand l’inflation ou les taux d’intérêt sont trop élevés, on crie casse-cou et quand ces mêmes chiffres sont trop bas, on crie également casse-cou également. D’où ce sentiment désagréable que les économistes ne sont jamais contents mais c’est un petit peu la règle du jeu.

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