Surprise : le dauphin de Warren Buffett tire sa révérence

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David Sokol, qui préside plusieurs filiales de Berkshire Hathaway, a démissionné. Le quinqua était pourtant vu par beaucoup comme le successeur probable de Warren Buffett. Bien qu’il s’en défende, un problème potentiel de délit d’initié – ou, à tout le moins, un inconfort juridique – pourrait expliquer ce départ surprise.

David Sokol, considéré comme le principal candidat à la succession du milliardaire américain Warren Buffett à la tête de sa société d’investissement Berkshire Hathaway, a démissionné inopinément.

Président de plusieurs filiales du holding, cet Américain de 54 ans a acheté des actions d’une entreprise alors qu’il a pris part à la négociation portant sur la reprise de celle-ci. David Sokol a ainsi acquis 96.000 parts de Lubrizol avant de présenter l’entreprise chimique comme un objectif de reprise.

Mi-mars, Berkshire a repris Lubrizol pour 9 milliards de dollars. David Sokol aurait réalisé un bénéfice de 3 millions de dollars à la suite de cette reprise. L’homme, qui nie tout délit d’initié, affirme ne pas avoir acheté les actions sur base d’informations confidentielles dont il disposait.

David Sokol était considéré comme un important candidat à la succession de Warren Buffett, aujourd’hui âgé de 80 ans. L'”oracle d’Omaha”, CEO de Berkshire Hathaway, est le plus important investisseur aux Etats-Unis.

Dave Sokol quitte Berkshire Hathaway : la 3e fois est la bonne

Dans sa lettre de démission, citée dans le communiqué publié par Berkshire Hathaway, Dave Sokol mentionne, comme raison de son départ, la volonté d'”utiliser le temps de carrière qui me reste pour investir les ressources de ma famille de manière à créer de la valeur durable et, je l’espère, une entreprise qui ouvrira de vraies opportunités pour mes descendants et fournira des fonds pour mes objectifs philanthropiques”.

Dans le communiqué signé de Warren Buffett, celui-ci indique que Sokol avait, à deux reprises déjà, évoqué son souhait de quitter Berkshire Hathaway. A tout le moins, “ni Dave ni moi ne pensons que ses acquisitions d’actions Lubrizol sont illégales en quelque manière que ce soit, conclut l’oracle d’Omaha. Il m’a dit qu’elles n’avaient pas joué dans sa démission.”

Celle-ci fut malgré tout une “surprise totale” pour Buffett, même s’il n’a pas cherché, cette fois, à convaincre Sokol de rester : “J’ai parlé avec Dave de questions opérationnelles les jours précédents et n’ai perçu aucun indice de ses intentions. Cette fois, cependant, je n’ai pas tenté d’infléchir sa résolution et j’ai accepté sa démission.”

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